Page 54 - AQMAT Magazine Printemps 2021
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  Trois ans après la construction d’une nouvelle entreprise, suivi d’un autre agrandissement, en pleine pandémie, vous ou votre père, regrettez-vous d’avoir investi dans ce projet ?
Nous n’avons aucun regret. On avait déjà construit de l’autre côté de l’autoroute une première usine
incluant deux agrandissements. Il n’y avait plus de terrain disponible pour agrandir à cet endroit. On a vendu la bâtisse et on a investi 5 M$ pour construire un bâtiment de 75 000 pi ca, plus haut et avec plus d’espace. C’est le bonheur total.
Quel fut l’impact de la pan- démie sur votre entreprise ?
L’an dernier, à la fin mars, nous avons fermé durant deux semaines. Je voyais la peur dans les yeux de
mes employés qui avaient besoin d’une pause. On a mis l’entreprise dans le coma pendant deux semaines et on l’a réveillée. Entretemps, l’équipe de direction a implanté de nouvelles mesures d’hygiène. Comme la plupart des manufacturiers, on a vécu en 2020 plusieurs secousses, dont la crise ferroviaire à l’automne, la pandémie en février avec l’Asie. Cela comprend, la pénurie de main-d’œuvre, la PCU, le stress des employés. Encore aujourd’hui, on observe un taux d’absentéisme qui est lié aux symptômes, aux enfants, aux écoles. On compose avec tout ça.
Nous, les dirigeants d’entreprise, nous sommes formés à être déstabilisés et sou- vent, on ne peut pas contrôler l’imprévu. Cependant, la seule chose qu’on acquiert avec l’expérience, c’est le contrôle de nos émotions et de notre attitude. Cela nous permet de prendre des décisions et par- fois, de changer d’idée, mais on continue d’avancer.
Quels sont les enjeux pour l’avenir ?
J’ai été sensibilisée à l’importance d’être en bonne santé physique et
mentale alors que je suivais les formations à l’École d’entrepreneurship de Beauce. C’est important d’être en forme si on veut être en mesure de prendre de bonnes déci- sions. D’ailleurs, avec les autres partici- pants, j’ai gravi le Mont Washington en plein hiver. Puis, l’année suivante, nous avons formé une équipe de huit partici- pants, incluant quatre employés de l’entre- prise, pour parcourir une course à relais Montréal-New-York, durant trois jours.
L’année dernière, notre entreprise a profité de subventions gouvernementales qui ont permis l’achat d’équipements sportifs ainsi que l’aménagement d’un gymnase. D’ailleurs, c’est grâce à l’infolettre de l’AQMAT que j’ai pris connaissance des subventions gouvernementales pour les entreprises en santé.
Un an plus tard, on vient de recruter une nutritionniste-kinésiologue. Depuis trois semaines, des employés ont entrepris un programme avec elle. Si certains d’entre eux n’ont pas envie d’aller au gym et si les conditions sanitaires le permettent, ils pourront s’amuser le midi en jouant au hockey ou au basket.
Êtes-vous le cordonnier bien chaussé qui s’occupe de sa santé ?
On ne pensait pas que le gym serait aussi fréquenté. On songe même à implanter un horaire.
Quant à moi, je fais au moins 30 minutes d’exercices, cinq jours sur sept. J’en ressens un bien-être et je sens la différence si j’interromps l’entraînement. Dans l’entreprise, on constate aussi un bel effet d’entraide et des encouragements entre collègues pour se mettre en forme.
Vous parlez de solidarité, est-ce une partie de la solution pour notre industrie aussi ?
Je pense que les ententes com- merciales d’avant la pandémie devraient être rediscutées au
niveau des décideurs afin que nous travail-
lions tous ensemble à saisir les opportu- nités et que l’on puisse discuter des besoins de chacun en prévision d’obtenir le succès pour tous. Sans oublier le consommateur qui utilise nos produits. Les fournisseurs, groupements d’achat et les marchands se doivent de travailler en par- tenariat avec la réalité d’aujourd’hui. On doit ressentir ce sentiment d’entraide au sein de l’AQMAT et dans notre communauté.
Quelle est votre position par rapport à la concurrence ?
Dans notre marché, nous sommes confrontés à des joueurs impor- tants. Et sans leur présence, on ne
peut pas s’améliorer, ni se dépasser ou innover. Le maintien d’une concurrence forte a un impact positif pour le bien des marchands et des regroupements d’achats.
         Sur quoi repose l’avenir chez Concept SGA ?
La force de SGA, c’est la force de son équipe et de ses employés. J’ai un client qui a rédigé un petit mot
qui nous a touchés droit au cœur. Il a dit que nous avions un très beau produit, une belle mise en marché et qu’on évoluait constamment. Que notre plus grande force, c’est notre côté humain. Il apprécie la dis- ponibilité de notre équipe, notre promesse, notre service et surtout notre façon d’être. Il ajoute: vous devriez trouver un moyen de propager la bonne nouvelle pour ceux qui ne vous connaissent pas. C’est ce qu’on fait en réalisant l’entrevue avec vous.
     52 PRINTEMPS 2021   AQMAT MAGAZINE
« On n’est peut-être  pas tous dans le  même bateau,  mais on traverse  la même tempête. »
 







































































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