Page 27 - AQMAT magazine Automne 2020
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premier de la série des 10 webinaires de gestion en pandémie
prévenir et gérer les accidents protège et soude la force de travail
le 13 août, le premier webinaire portait sur la mutuelle de prévention des accidents pour protéger et souder la force de travail.
D’ entrée de jeu, on a rappelé que la CoVID-19 n’a pas fini d’apporter son lot de maux et d’absentéisme, notamment en lésions psychologiques, les cas de dépression devenant
de plus en plus cités.
«Vous devez tenir pour acquis que les orientations de la CneSSt en matière de CoVID-19 sont les mêmes qu’en matière d’autres réclamations; l’employeur est responsable de tout ce qui se passe dans son établissement», a affirmé me Lyne Gaudreault, avocate chez Dunton Rainville.
néanmoins, le fardeau de la preuve est inversé: c’est l’employé qui doit prouver à la CneSSt – assureur public et agent de prévention – qu’il a contracté le virus au travail.
me Gaudreault a cependant conseillé aux employeurs de rappeler régulièrement, voire tous les jours, les mesures de sécurité anti- CoVID-19 (port du masque et de la visière, désinfection, nettoyage des mains, etc.) et les afficher clairement dans l’établissement, et de temps en temps faire des mises à jour par des réunions d’équipe.
mieux encore : créer une « Police
comme nous en rencontrons au supermarché, soit des employés affectés au rappel des règles à suivre avant d’entrer. Advenant un non-respect des directives, l’employeur doit sanctionner l’employé pour garder la salubrité des lieux et protéger les autres employés.
puis-je refuser de travailler ?
est-ce suffisant de refuser de travailler par crainte d’attraper le virus au travail? non, affirme me Gaudreault, à moins qu’il soit prouvé que son milieu de travail constitue un foyer d’éclosion. Bref, il doit avoir des motifs raisonnables : « Si le travailleur prétexte un cas de CoVID-19 pour rester chez lui, sans motifs raisonnables particuliers, son droit de refus sera jugé mal fondé; mais s’il habite avec quelqu’un qui présente un risque particulier (en chimiothérapie, par exemple), son droit de ne pas travailler pourrait être considéré. »
l’importance du groupe
Jean-Pierre Collard, directeur des comptes en santé et sécurité au travail chez DR Conseils, a rappelé le premier objectif, pandémie ou pas : diminuer au maximum le nombre d’accidents par la prévention et gérer de manière stratégique les dossiers de lésions professionnelles.
« C’est à vous, les employeurs,
et à nous de démasquer les
fraudeurs, évitant ainsi que vous
soyez affectés dans votre dossier CneSSt. »
Il a conclu sur le fait que joindre une mutuelle répond à une volonté de travailler en groupe. L’échange d’information et la synergie entre les interventionnistes de la firme retenue priment. «La mutuelle est devenue un véhicule à mi-chemin entre la responsabilité très individuelle et l’avantage de s’inscrire dans un groupe», insiste-il.
Gestion
Me lyne gaudreault
CoVID »
dans l’entreprise,
Jean-pierre collard
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