Page 192 - VISION CITY GUIDE NORMANDE PAYS D'AUGE 2020/2021
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PATRIMOINE HIPPIQUE
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ès la fin du XVIIe siècle, c’est à la frontière du LE CHEVAL EN PAYS D’AUGE.
Pays d’Auge Ornais que Colbert, ministre des Le Pays d’Auge, vallonné et riche en herbe grasse
DFinances de Louis XIV, décide d’implanter le propice à l’élevage des chevaux, va voir le nombre
haras du Roi. Conçu comme le Versailles du cheval, de haras se multiplier. Pour les courses, il y a deux
il deviendra le Haras National du Pin. À cette même mondes que presque tout oppose : la ruralité face
période, le duc Louis Léon de Brancas se passionne aux riches propriétaires. Il n’est pas rare que le
pour les courses hippiques qu’il a découvertes en propriétaire d’un trotteur soit aussi son entraîneur
Angleterre, et organise la première course française et son driver. Ce n’est jamais le cas au galop, où le
dans le bois de Boulogne. Le duc, qui a hérité du propriétaire fait appel à de nombreux professionnels
château du Mont Canisy sur les hauteurs de ce qui pour prendre soin de ses athlètes dont la valeur
deviendra, 100 ans plus tard, Deauville, transforme de reproduction peut être astronomique. C’est
le château en haras où il importe des chevaux aussi deux ambiances différentes, populaire sur
issus des meilleures souches britanniques. De là l’hippodrome de trot de Cabourg, plus élégante
commence la passion pour les pur-sang anglais sur les hippodromes de Deauville. Justement,
et leur importation, notamment au Haras du Pin, Deauville, dont l’hippodrome est construit à
pour améliorer la production normande et faire de la proximité du centre ville, jouit de la proximité d’un
région le premier territoire de production de chevaux second, Clairefontaine, à Tourgeville, et s’est doté
de course français. récemment d’un pôle international équestre. Mais
c’est son aéroport et sa salle des ventes qui finissent
d’en faire la capitale française du cheval.