Page 246 - VISION CITY GUIDE NORMANDE PAYS D'AUGE 2020/2021
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                                                 FESTIVAL NORMANDIE











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                                                                LES PEINTRES PEUVENT SE LAISSER ALLER À UNE
                                                            INTERPRÉTATION MOINS RÉALISTE, LAISSER LIBRE COURS
                                                            À LEURS IMPRESSIONS : L’IMPRESSIONNISME EST NÉ AINSI.




              u départ de l’Impressionnisme, il y a deux
              révolutions. La première  est  l’émergence  de
           Ala photographie. Vers 1825, Nicéphore Niepce
           invente le procédé photographique qu’il va développer
           avec Daguerre. Incidence directe : le nouveau métier
           de «photographe» va prendre la place des «peintres
           portraitistes» dont beaucoup d’ailleurs  vont se
           reconvertir dans la photographie, image plus réaliste
           et plus rapide que la peinture académique qui perd à la
           fois son sens et ses moyens au profit d’un procédé plus
           novateur et tout nouveau.
           La seconde révolution, c’est l’arrivée de la peinture en
           tube souple. Jusqu’alors, les peintres devaient créer leur
           propre peinture à partir de pigment et de liant, imposant
           par là même un travail à l’atelier. L’arrivée du tube souple
           va émanciper les peintres de cette contrainte. D’un côté,
           les peintres perdent leur gagne-pain qui consistait à
           faire le portrait de riches familles, et de l’autre, ils
           trouvent l’opportunité de pouvoir se balader comme
           ils veulent avec leur chevalets et leurs toiles. Enfin,
           pour se différencier de la photographie, ils peuvent se
           laisser aller à une interprétation moins réaliste, plus
           personnelle, plus sensible, laisser libre cours à leurs
           impressions : l’Impressionnisme est né ainsi.
           Mais tout n’était pas rose pour ces révolutionnaires que
           sont Courbet, Monet, Renoir, Sisley, Degas, Cézanne ou
           Morisot, qui ont été systématiquement refusés au Salon
           de Paris, l’institution majeure de la peinture à l’époque.
           Par une ironie de l’histoire, c’est le photographe Nadar
           qui les reçoit dans son atelier pour exposer 39 artistes,
           dont le précurseur Honfleurais Eugène Boudin. Parmi
           les œuvres, « Impression, Soleil Levant » de Claude
           Monet, dont le titre donnera son nom au courant de
           l’Impressionnisme.
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