Page 2 - Copie de Les priosns de la raison
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GENÈSE DU PROJET
Cette pièce chorégraphique très cinégénique est un réquisitoire
contre les conditions de claustration, de détention et d'existence
dans les asiles et peut paraître comme un reflet de notre monde
actuel. Il vous jette au visage la vie côté nuit : il montre des facettes
que certains se complaisent à ignorer. Afin d'intensifier la
dramaturgie, il fallait à Jean-Jacques Vidal, une musique émouvante
et déchaînée à la fois pour éclairer l'expression douce amère des
visages blafards aux yeux caverneux des danseurs et écouter le
chant de leurs corps tourmentés. Il a trouvé dans “Le sacre du
printemps” d'Igor Stravinsky toute l'émotion et l'énergie primitive
identique à celle qui émane du subconscient des fous que nous
pourrions être. Les interprètes le ressentent tellement qu'ils vous
entraînent avec eux dans cet univers où la détresse humaine atteint
son paroxysme, jusqu'à la folie... dérisoire... et cela vous glace le
sang !
SYNOPSIS
Afin d'étudier scientifiquement leurs comportements, un psychiatre à la
moralité douteuse isole six malades, six cas de folie avancée, six êtres
humains dans un hôpital désaffecté. La règle est simple. Accélérer leur
détérioration mentale et physique. Sous psychotrope, subissant différentes
formes de maltraitances, ces êtres privés de liberté pour avoir été gravement
déprimés ou bien en décalage avec la société traînent leurs désespoirs dans
des couloirs lugubres tels des morts-vivants et partagent une pièce
commune sinistre dès le soir venu. Au fil du temps, les résultats des
expérimentations menées par le médecin vont au-delà de ses espérances.
D'autant plus que l'internement d'un autre homme va accroître la
déshumanisation des six autres “cobayes” et exacerber leurs troubles
psychotiques. S'ensuit alors une bacchanale ou la domination n'a d'égale
que la soumission qu'ils s'infligent mutuellement tout en essayant de vivre
ou de faire revivre à tour de rôle la cause de leur enfermement. Dans ce
microcosme étouffant fait d'incompréhension et de violence, le plus faible
sera l'élu sacrifié.