Page 9 - Copie de Les priosns de la raison
P. 9
EN APARTÉ
"J'ai fait le choix délibéré d'aller à contresens. C'est-à-dire de ne
pas prendre de danseurs connus, ce qui m'aurait assuré d'avoir
avant même le tournage tout le financement nécessaire à cette
production. Mais dans ce système, il n'y a pas de place pour les
danseurs inconnus du grand public, même s'ils sont fantastique et
tout les artistes chorégraphiques choisis pour ce film le sont, mais
n'en demeure pas moins excellents. Mon frère procédera de la
même façon pour l'équipe technique. Il n'engagera en temps voulu
des personnes à l'orée de leur carrière".
J.J Vidal
"C'est un ballet qui est profondément ancré en moi. J'ai créé le rôle
du pervers narcissique et je l'ai dansé des dizaines de fois. C'est
un ballet qui vous emporte, qui vous demande à chaque fois, une
profonde introspection. Sur scène, plus rien ne compte. Pendant
34'25, vous êtes comme en transe, parachuté dans un univers
presque parallèle. Je me souviens que souvent, avant le levé de
rideau, nous nous disions tous : " Bon et bien à tout à l'heure : " et
par la suite dans les loges, il nous fallait une période pour
"redescendre" et retrouver nos esprits. Cette pièce
chorégraphique est une expérience unique à vivre en tant que
danseur et quel bonheur de pouvoir aujourd'hui la mettre en
images en tant que réalisateur et lui donner une tout autre
dimension".
LA DANSE MEURT EN FRANCE À GRANDS COUPS DE TOUT ET
N'IMPORTE QUOI. C'est peut-être présomptueux de ma part, mais
je pense que ce film peut contribuer à lui rendre une toute petite
partie de ses lettres de noblesse et faire apprécier au plus grand
nombre cet art majeur.
La production hexagonale concernant les films de genre est
pauvre. Les seuls films de ce style qui voient le jour sont en fait
des coproductions. Merci le Canada !!! C'est pourtant une forme de
cinéma à part entière et prisée par le public français. Pour
exemple, je citerai le Ghostland de Pascal Laugier : 135, 674 dès
son premier jour d'exploitation, ce qui est énorme. Alors, quoi de
mieux que de mélanger la danse qui va si mal dans notre pays et
ce cinéma que j'affectionne particulièrement dont les plus beaux
jours sont à venir.
C. Vidal