Page 17 - Lifestyle by Rosier 2022
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Les transhumances ovines, de la Provence aux Alpes.
Sheep transhumance from Provence to the Alps.
TRANSHUMANCE IS A MODEL
OF COMPLEMENTARITY BETWEEN THE MOUNTAINS AND THE PLAINS
The word transhumance incorporates two terms: trans (beyond) and humus (the country) because the journey it designates leads beyond the territory of origin. It is a form of pastoral life closely associated with regions with a Mediterranean climate. It is a way of coping with the drought that occurs in summer and turns the meagre pastures of the plains yellow. From June onwards, the herds move to the nearest mountains, where the grass is reborn after the snow melts. They will return between September and November, before the snow covers them again.
A PRACTICE THAT HAS NEVER STOPPED ADAPTING
Transhumance is part of the heritage of Provence. Historically, it has created its own road network, the drailles or carraires, which were the rst communication routes between the plains of lower Provence and the Alpine mountains. While adapting to changes in society, sheep farmers have managed to preserve the natural and authentic character of Provençal livestock farming, the keystone of which remains transhumance. Thus, in Provence-Alpes-Côte d’Azur, this remains a considerable economic and social phenomenon. Every year, some 560,000 head of cattle summer in the mountains and around 50,000 come from the mountains to winter in the plains.
LA TRANSHUMANCE, MODÈLE DE COMPLÉMENTARITÉ ENTRE LA MONTAGNE ET LA PLAINE
Le mot transhumance intègre deux informations, trans (au-delà) et humus (le pays), car le voyage qu’il désigne conduit au-delà du territoire d’origine. C’est une forme de vie pastorale étroitement associée aux régions à climat méditerranéen. Elle per- met de palier la sécheresse qui sévit l’été et jaunit les maigres pâtu- rages des plaines. Dès le mois de juin, les troupeaux gagnent alors les montagnes les plus proches, où l’herbe renaît après la fonte des neiges. Ils en reviendront entre septembre et novembre, avant que la neige ne les recouvre de nouveau.
UNE PRATIQUE QUI N’A JAMAIS CESSÉ DE SAVOIR S’ADAPTER
La transhumance fait partie du patrimoine provençal. His- toriquement, elle a tracé son propre réseau routier, les drailles ou carraires, qui furent les premières voies de communication entre les plaines de basse Provence et les montagnes alpines. Tout en s’adap- tant aux évolutions de la société, les éleveurs ovins ont su conserver le caractère naturel et authentique de l’élevage de Provence, dont la clé de voûte reste la transhumance. Ainsi, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, celle-ci demeure un phénomène économique et social consi- dérable. Chaque année, en effet, quelques 560 000 têtes estivent en montagne et 50 000 environ, viennent depuis la montagne hiverner en plaine.
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