Page 73 - Lifestyle by Rosier 2014
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It is just after high school that I discovered for the first time Lacoste and its millenium old fort. The Marquis de Sade was then completely unknown to me... But the place pleased me! The situation of the castle, this luminous beauty of the Luberon inspired me at first sight. Years later, thanks to Pierre Cardin, the place became familiar to me and the so controversial personality of Marquis of Sade began to fascinate me... His unbridled life, his burning writings call my imagination.
To mark the bicentenary of his death, it seemed to me appropriate to celebrate in my own way Sade and tell the life of this man so extravagant and highlight this man who has dedicated most of his life to darkness.
Know by us as a man of letters, novelist, philosopher and politician, Donatien Alphonse François de Sade is one of the masters of imagination and fantasy. However to do a complete and thorough study on the Marquis de Sade proves to be difficult: we are forced to note that, despite the zeal of his biographers, his life and his career are still largely mysterious. No authentic portrait; poor descriptions by his contemporaries. It is therefore often necessary to use the reports of justice - which are sometimes subjective.
We can argue that this situation, rather extraordinary, favors a sort of “mystery“ around the character. His reality is not easily accessible, so we invent, we dream and fantasy... unjustly!
One of the key characteristics of his existence is his secluded life, convicted, lunatic, during which he wrote thousands of pages. But most of these products are now lost or destroyed, the time and men have left us a small part of his work: during his periods of detention, at his entrance and exit, his writing has been confiscated and dispersed to the four winds.
July 14th, 1789, a symbolic date if any, a large part of his masterpiece, The One Hundred and Twenty Days of Sodom , or the School of debauchery, is lost... As for the essence of his texts, his appeal to the senses and emotions of the reader, would be even an exhortation to some form of sexual stimulation...
L’Amant des Lumieres
PAR JEAN-PASCAL HESSE
C’est juste après mes études secondaires que je découvris pour la première fois Lacoste et son vieux fortin millénaire... Le Marquis de Sade m’était alors totalement inconnu... Mais l’endroit me plût ! La situation du château, ce Luberon d’une lumineuse beauté m’inspirèrent au premier coup d’œil. Des années plus tard, grâce à Pierre Cardin, les lieux me devinrent familiers et la personnalité du Marquis si controversé commença à me fasciner.... Sa vie sulfureuse, ses écrits incandescents m’interpelèrent.
A l’occasion du bicentenaire de sa mort, il m’est aussi apparu opportun de célébrer à ma façon Sade et de raconter la vie de cet homme si extravagant et de mettre en lumière cet homme qui fut voué une grande partie de sa vie aux ténèbres.
Venu jusqu’à nous comme homme de lettres, romancier, philosophe et homme politique, Donatien Alphonse François de Sade est l’un des maîtres de l’imaginaire et du fantasme. Mais effectuer une étude complète et fouillée sur le marquis de Sade s’avère ardue : force nous est de constater que, malgré le zèle de ses biographes, sa vie et son parcours nous sont encore, pour une large part, inconnus. Aucun portrait absolument authentique ; de médiocres descriptions par des tiers. Il est ainsi souvent nécessaire de faire appel à des écrits de justice – ce qui est parfois subjectif.
Nous pouvons donc avancer que cette situation, assez particulière, favorise une sorte de « mystère » autour du personnage. Sa réalité est difficilement accessible, alors on invente, on rêve et on fantasme... injustement !
L’une des caractéristiques essentielles de son existence est sa vie de reclus, de forçat, d’aliéné, durant laquelle il a écrit des milliers de pages. Mais la plupart de ces productions sont désormais perdues ou détruites ; le temps et les hommes ne nous ont laissé qu’une partie de son œuvre : ses périodes de détention permettaient, à l’entrée comme à la sortie, de confisquer une partie de ses écrits et de les disperser aux quatre vents. Le 14 juillet 1789, date symbolique s’il en est, une grande partie de son chef-d’oeuvre, Les Cent Vingt Journées de Sodome, ou l’École du libertinage, est perdue... Michel Foucault dit qu’il versera, au sujet de ce saccage, des « larmes de sang. » Quant à l’essence même de ses textes, son appel aux sens et aux émotions du lecteur, constitueraient même pour certains une exhortation à une forme de stimulation sexuelle...
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