Page 14 - Arobas5_theme04_2017-08-15
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Sous l’effet du choc, une trappe s’était ouverte dans le mur. À
                                    30  l’intérieur, une boîte était cachée. J’ai soulevé le couvercle et, deux
                                       secondes  plus tard, son  contenu s’étalait sur mon bureau : un
                                       plateau de jeu, un dé, un pion et un paquet de cartes.

                                       Les paroles de la vieille voisine me sont revenues à l’esprit. J’ai
                                       haussé les épaules. Un simple jeu ne présente pas de danger.
                                    35  J’ai lancé le dé et avancé le pion. Une carte a glissé toute seule
                                       hors de son étui.

                                       Je m’apprêtais à la regarder quand maman m’a appelé :

                                       — Boris ! C’est l’heure !

                                       Pas question d’être en retard pour mon premier jour d’école. Le
                                    40  jeu attendrait. J’ai descendu les escaliers en courant…

                                       Tandis que ma mère ouvrait la porte du garage, je me suis occupé
                                       de la clôture. Quand je me suis retourné, j’ai écarquillé les yeux de
                                       surprise, sans pouvoir prononcer un mot.

                                       Maman était assise… sur un cheval ! Elle sortait du garage
                                    45  transformé en écurie.

                                       — Quoi ? Je suis décoiffée ? J’ai des taches de café ? s’est-elle
                                       inquiétée.

                                       — Non, non, ce n’est pas ça, c’est… le cheval ! ai-je balbutié.

                                       — Le cheval ? s’agaça maman. Tu sais bien qu’on habite trop loin de
                                    50  l’école pour y aller à pied ! Allez, monte !

                                       Lorsque je me suis retrouvé assis sur le cheval derrière elle, Maman
                                       a posé sa main sur mon front :

                                       — Tu es drôlement pâle, Boris. Je te comprends, le jour de la
            Pourquoi Boris est-il pâle ?  rentrée, on est toujours un peu stressé !




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