Page 23 - Livre-MEYTAL
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  Parler à Hachem
 Le cœur s’habitue à l’œuvre de chaque jour.
Voyons ensemble comment y parvenir car c’est loin d’être un travail facile etant donné qu’il est basé sur la retenu et la volonté de la lutte de soi. En prenant l’exemple d’un Tsadik : imaginons que chaque jour, il se rend à son café habituel, rejoignant son groupe d’amis pour parler des uns et des autres, en formuant des paroles médisantes. D’un coup il prend conscience de la gravité de ses mots et il décide de se maitriser.
Le premier jour il va faire attention juste un petit quart d’heure.
Le deuxième jour, il va rester sur ses gardes, allant jusqu’à rester en retrait, sans prendre part aux conversations, ni émettre lui-même des mauvaises paroles mais Has vé‘Halila de jour en jour son attention va se dégrader et il va se laisser glisser petit à petit vers la pente très dangereuse du Lachon Hara, prenons un contre-exemple avec un Racha. Chaque jour, il va se rendre au Beit HaMidrach pour écouter des paroles de Torah. Petit à petit, les mots vont entrer dans son cœur et il va devenir Tsadik. Contrairement à notre premier exemple qui deviendra Racha par de mauvaises fréquentations, l’ex-Racha va devenir Tsadik’ par la même méthode.
Certaines personnes sont habituées à s’énerver en toutes circonstances, parfois pour trois fois rien. Dans leur colère, ils ne font plus rien de bien. Ils laissent échapper tout ce qu’ils leur passent par la tête, avec souvent des paroles violentes à la bouche à l’encontre de l’autre, allant jusqu’à casser du matériel. Lorsqu’on frappe quelqu’un les marques peuvent s’estomper et disparaitre. Mais en blessant par la parole, on peut garder rancune toute une vie. Avant d’en arriver à ces malheurs et ces extrémités, il faut travailler sur soi et s’efforcer de suivre le précepte de Ramban : toujours s’exprimer avec sérénité.
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