Page 28 - Islenska
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 Dès que nous fûmes plus en sécurité, il racon- ta la prédiction suprême de son peuple. Celle-ci était liée à un parchemin qu’il glissa dans ma main. Une personne et une seule était en capa- cité de briser le compte à rebours infernal qui risquait de détruire l’Islande. Cette personne, l’elfe pensait que c’était moi. Incompréhensible. Je n’avais rien d’une héroïne. Je m’effrayais du moindre obstacle, alors sauver l’Islande ! Ridi- cule et saugrenu. Pourtant, Sigurjón y croyait dur comme fer. Son espoir résidait en mes ca- pacités à résister aux forces surnaturelles. Entre mes mains, l’espoir infime de sauver le pays du désastre. Entre mes mains, ce parchemin que je découvrais vieux et usé. J’y jetais un œil. Il était minuscule et pendouillait en tous sens, dé- chiqueté ou brûlé par endroit. Les inscriptions gravées étaient aussi noires que le sang mêlé de ma vision. Certaines étaient effacées. Je voyais des signes que je n’avais jamais vu de ma vie. L’elfe posa alors sa petite main sur mon


































































































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