Page 61 - Islenska
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d’atteindre son but. Je le retins légèrement de la nuque, n’ayant aucun autre moyen. Thor per- sista. Certainement que j’aurais dû le laisser ga- gner ce combat, mais la peur de me faire cryo- géniser l’emporta. La glace brûlante progressait sur mes avant-bras, l’amulette chargeait vers elle, tout en vibrant de plus en plus fort. J’es- sayais de tenir, mais le collier sciait mon cou. La lutte s’engagea. Empêcher Thor de me pétrifier et en même temps le laisser faire ce qu’il devait faire. Même si je n’avais aucune idée de ce dont il s’agissait. Tout ce que je savais, c’est que je pouvais mourir ici-même. Sauver ma peau et celle de l’Islande. Du sang commença à dégou- liner de ma nuque, le collier cisaillait nettement ma peau. Nous n’étions qu’à quelques milli- mètres de la glace. Je déviais ma tête espérant en gagner quelques uns. Ma résistance s’affai- blissait, l’amulette devenait ingérable. Quand elle frôla la glace, mes bras entier étaient bleus glaces. Lorsque, soudain, j’entendis le clapet de la chaise de Thor se déclencher. À son ou- verture, il toucha d’emblée l’iceberg. Aussitôt, la glace entama un mouvement imperceptible. Je n’étais pas sûre qu’il soit réel. J’osais jeter un œil à l’exact endroit où la statuette touchait le givre, j’aperçus une légère spirale s’amorcer. Et en fond, provenant du tréfonds de l’iceberg, une douce mélodie. Cette musique étrange semblait rythmer la spirale. Les deux s’ampli- fiaient en osmose. La musique plus soutenue, le tourbillon plus dense. Si dense qu’elle entama une danse pour s’extraire de l’iceberg. Toujours prisonnière, la glace se dirigeait avec assurance droit sur moi. La statuette se raidissait, endu- rant cette force invisible. Je résistais autant que