Page 63 - Islenska
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Les quelques minutes de repos s’étaient muer en une longue nuit agitée. Je scrutais la sur- face de l’eau, quelque peu inquiète. Par-dessus le bruit des vagues défaites, des sons inaudibles atteignaient la plage. J’observais. Je n’osais ni bouger, ni respirer. La nuit n’allait pas tarder à finir son quart de veille. Les bruits étaient an- goissants. L’horizon dessinait des ombres. Un bateau peut-être. Au loin, les premiers rayons du soleil naissant pointait. L’étoile apparaîtrait bientôt. Comme si elle avait conscience de cela, l’ombre au loin s’agita davantage, vacilla. Cette pensée me rappela le poème. « Les ombres vacillent ». J’épiais chaque mouvement de la forme. Elle semblait vouloir gagner la rive le plus vite possible. Mais quelque chose semblait l’en empêcher.


































































































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