Page 64 - Islenska
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 Au fur et à mesure que la nuit s’éclaircissait, les bruits étranges s’amplifiaient. La chose que je ne voyais pas auparavant apparut clairement. Un bateau. Il s’approchait de la côte. Mais il n’était pas seul. Terrée derrière un rocher de la plage, j’analysais le phénomène. Les bruits étaient rauques, réguliers, essoufflés. En ar- rière-fond, des voix plus fines qui ressemblaient à des cris. Le bateau n’était plus qu’à quelques distances du littoral. Les marins du navire s’ac- tivaient avec démence pour regagner le large, mais des êtres maléfiques les tractaient dans le sens opposé. Des êtres imaginaires, qui ne de- vaient exister que dans les histoires pour faire peur. Ce que je vis à cet instant me glaça le sang.
Des trolls immenses, puissants, velus et hideux prenaient en otage ces marins inoffensifs. Ils

































































































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