Page 66 - Islenska
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des rochers noirs battus par la folie de la mer. Mon cœur désolé, je partais malgré moi, lasse. Le hasard me mena à une nouvelle cascade, loin de la mer horrifique que j’avais laissée. Elle devait certainement être sublime la journée... Quant à la chute que je venais de découvrir, elle était plus que sublime. Une fine rivière coulait à son terme. Son son était léger, enchanteur, mais les yeux affolés des marins ne cessaient de me hanter. Je restais, assise au bord du cours d’eau, à élaborer des plans pour les sauver, sans en trouver un seul de valable, quand un arc-en-ciel se forma sur la large chute. Le ciel grisonnant. Le temps hésitait, comme toujours, entre la pluie et le soleil. L’arc-en-ciel prit nais- sance à la douce rivière et s’arc-bouta jusqu’au sommet de la chute. Il donna à la scène toute la magie et tout l’espoir dont je manquais. Il me convainquit de l’ordre naturel des choses. Il y a certains points sur lesquels nous devons sim-