Page 18 - Sur les traces du Buddha
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Il y a toujours des chèvres et des chevrettes ou chevreaux quelque
part dans les rues ou attachées devant les maisons. Parfois les
masures le long de certains chemins menant aux sites
Bouddhiques sont expressément décorées et entourées d'animaux,
vaches, chèvres, chiens, lapins... afin de faire couleurs locales et
retenir les touristes-chalands aux étals des habitants du coin.
L'Inde est composée de 80% d'Hindous, 15% de Musulmans, les
5% restants se répartissant entre Chrétiens, Jaïns et Sikhs.
J'ai visité un temple Sikh et à Ajanta rencontré une Japonaise
convertie au Sikhisme. J'ai partagé le voyage avec un guide Sikh,
coiffé d'un magnifique turban bleu de cinq mètres de longueur,
cultivé, polyglotte, très aimable et généreux. J'ai seulement aperçu
quelques mosquées et vu une église chrétienne à Bénarès.
J'ai traversé de nombreuses villes et villages souvent
capharnaumesques, très pauvres - notamment dans l'état de Bihar -
masures en bois, toits en chaume, maisons brinquebalantes, routes
en terre poussiéreuses, vacarme des klaxons, circulation chaotique,
mais me suis amusé quand, assis inconfortablement dans un
rickshaw, le chauffeur intrépide dépassait les véhicules en se
faufilant entre voitures, vélos et piétons, ceci avec assurance, et
nous menait sans entraves à destination.
Depuis la fenêtre du car qui nous menait de ville en ville, de site
en site, j'ai vu une Indienne, à l'orée d'un bois, puiser l'eau dans
une mare et la verser dans une sorte d'amphore.
Traversant une ville pendant le marché, à l'étal du poissonnier, j'ai
croisé une vieille femme, assise par terre, occupée à trancher un
gros poisson sur lequel mouches, insectes et vers de toutes sortes
pullulaient.
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