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Partie 2II / Les activités de l'association
FRANCE TERRE DA' SILE EN TUNISIE :
LA MAISON DU DROIT ET DES MIGRATIONS
France terre d’asile, par le biais de la Maison du droit et des migrations, contribue au renforcement des capacités de la société civile tunisienne et à la mise à l’agenda paci que des questions de migrations et d’asile. Ces objectifs sont poursuivis à travers la réalisation d’activités d’assistance aux migrants dans le grand Tunis, de formation, d’accompagnement aux micro-projets, de développement d’expertise ainsi que d’action de plaidoyer et de dialogue avec les autorités.
Depuis le 1er mars 2017, notre action en matière de lutte contre la traite des êtres humains, qui touche de nom- breux migrants en Tunisie, a été renforcée avec le lance- ment du projet pour le renforcement des capacités des ONG pour mieux lutter contre la traite des êtres humains en Afrique (Recolteha), avec le soutien de l’Union euro- péenne.
Sur le plan institutionnel, si la loi relative à l’asile et la protection des réfugiés est toujours en attente d’adoption depuis 2014, plusieurs thématiques portées par l’asso- ciation ont connu des avancées signi catives. Un projet de loi portant sur la discrimination raciale, élaboré en collaboration avec la société civile et les institutions in- ternationales, a ainsi été déposé devant l’Assemblée des représentants du peuple.
Par ailleurs, l’Instance nationale de lutte contre la traite des personnes a été of ciellement nommée le 8 février 2017.
Sa présidente, Radouha Laabidi, a plaidé pour la révi- sion des critères de protection des personnes migrantes vulnérables. Ainsi, le décret 2017_1061 dit « décret des exonérations et du plafonnement des pénalités» a été voté et mis en œuvre le 26 septembre 2017.
En outre, une convention de partenariat été signée avec l’Observatoire national des migrations rattaché au minis- tère des Affaires sociales.
Les activités de France terre d’asile et de sa section tunisienne en 2017
Assistance aux migrants
La permanence d’accueil installée au sein de la Maison du droit et des migrations de Tunis a permis d’orienter, informer et accompagner 380 personnes en 2017 contre 330 en 2016. Au total, près de 1 000 personnes ont été reçues depuis son ouverture en 2014. Si la Côte d’Ivoire reste le premier pays dont sont originaires les béné - ciaires, une trentaine de nationalités a été reçue. Parmi les 376 personnes accompagnées, les femmes sont ma- joritaires (220) ; la moyenne d’âge du public suivi est de 30 ans. Les béné ciaires sont en majorité sans titre de séjour et les accompagnements juridiques constituent la majorité des services réalisés.
Par ailleurs, 7 personnes ont été accompagnées dans des projets visant leur autonomisation  nancière à travers leur insertion sociale et économique : création de bijoux en argent, coiffure, traiteur ou jardinage... Ces micro-projets ont permis de développer un revenu régulier pour 4 fa- milles et 3 personnes en situation précaire.
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