Page 27 - LETTRES AMICALES ET AMOUREUSES
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DESESPOIR.


                                          Depuis notre dernière rencontre,
                                         Deux longs jours se sont succédé.
                                       Cela me semble déjà être une éternité.
                                               Je voudrais tant oublier
                                            La foudroyante joie de vivre
                                        Qui de ma conscience s'est emparée
                                        En l'espace d'une nouvelle journée
                                           Passée à t'étudier à la Ramée
                                                En me faisant penser
                                            Aux ardents rayons de soleil.
                                              Grâce à toi et à ta beauté,
                                   Ils annoncent le renouveau de ce nouvel été.
                              Quoi de plus beau qu'une tendre et frêle demoiselle.
                                             Certes ! Me rétorqueras-tu:
                                    Je le fus jadis, à l'aube de mes vingt ans !
                                 Est-ce que l'envie folle de vivre t'avait déjà fui ?
                                           Personne ne pourrait le croire,
                                               Encore moins ton Ami,
                                                    Éperdu et épris

                                        Qui t'écrit ces pensées saugrenues.


                                                    Alejandro Alé


                                           Pour toi Eve ma jolie et Amie !
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