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SUCCESS STORY
RIEN N’ARRêtERA lE StUdIO IBOGA
Le succès sonne à la porte:
odrigue FOTSO et henri KAMGA sont Après des mois de travail acharné et de sacri-
les co-fondateurs du studio IBOGA, fices, le Studio Iboga réussit à s’imposer sur le
boite inconnue du grand public mais marché. Aujourd’hui ils ont parmi leurs clients
Rqui est bel et bien la référence pour des entreprises bien connues comme Afriland
tous ceux qui s’intéressent aux arts visuels. First Bank, Camtel, Afrik Media, Wester Un-
Ils offrent entre autres la création de supports ion, Nestle, Tchop&Yamo ou encore BGFI
audiovisuels, l’animation 3D, la photographie, Bank.
le développement d’application, l’architecture
intérieure et une formation annuelle. Dans le
confort de leur studio, les deux JEUNES en- Aujourd’hui… IBOGA compte 4 démembre-
trepreneurs ont accepté de partager avec les ments : iboga Advertising, iboga Digital,
lecteurs de Starter, les faits marquants du par- iboga Design et iboga Academie.henri et
cours qui les a conduits au niveau ou ils sont Rodrigue ont également 06 employés fixes.
aujourd’hui.
Starter Mag : selon vous, le problème de
l’entrepreneuriat jeune au Cameroun ?
Une amitié de longue date:
Cela fait 15 ans qu’henri et Rodrigue se sont Henri K.: Je pense que les jeunes souf-
connus, alors qu’ils étaient encore élèves à frent d’un manque de modèles. Lorsqu’on
l’Ecole des Beaux Arts de Mbalmayo ou ils ont leur présentera de vrais modèles de réussite
appris l’art plastique. «made in Cameroon», dans le travail et le re-
spect des valeurs, ils seront inspirés et motivés.
De l’art plastique aux visuels: Je leur conseille de croire en eux-mêmes et en
henri et Rodrigue ressentent un besoin l’Afrique, d’être réalistes et travailleurs, et de
d’achèvement. Pendant que Rodrigue prend viser le plus loin possible tout en fonctionnant
le risque de s’essayer dans la pratique du gra- avec « les moyens de leur politique ».
phisme notamment l’animation 3D (encore inédit
à l’époque), henri opte pour la philosophie des
arts à l’université. Des années plus tard, ils se
retrouvent et décident d’allier leurs compétenc-
es pour créer une entreprise innovante en ceci
qu’elle associe le digital et l’art pratique.
Des échecs:
Ce n’est pas ce qui a manqué, entre les inves-
tissements qui ont échoué et des pertes dues
à leur manque d’expérience. Ils se sont même
séparés pendant un an pour retrouver leurs
marques, mieux s’armer pour revenir plus forts.
Des difficultés:
Les patrons d’IBOGA ont eu et continuent d’avoir
fort à faire, entre le cout excessivement élevé du
matériel de studio et les réticences des publics,
qui n’étaient pas réceptifs à des arts nouveaux à
l’époque.
8 - Starter magazine N°00