Page 8 - Essai 1
P. 8

SUCCESS STORY



                                                          RIEN N’ARRêtERA lE StUdIO IBOGA


                                                              Le succès sonne à la porte:
                   odrigue FOTSO et henri KAMGA sont          Après des mois de travail acharné et de sacri-
                   les  co-fondateurs  du  studio  IBOGA,     fices, le Studio Iboga réussit à s’imposer sur le
                   boite inconnue du grand public mais        marché. Aujourd’hui ils ont parmi leurs clients
        Rqui est bel et bien la référence pour                des entreprises bien connues comme Afriland
         tous ceux qui s’intéressent aux arts visuels.        First Bank, Camtel, Afrik Media, Wester Un-
         Ils offrent entre autres la création de supports     ion,  Nestle,  Tchop&Yamo  ou  encore  BGFI
         audiovisuels, l’animation 3D, la photographie,       Bank.
         le développement d’application, l’architecture
         intérieure et une formation annuelle. Dans le
         confort de leur studio, les deux JEUNES en-          Aujourd’hui… IBOGA compte 4 démembre-
         trepreneurs ont accepté de partager avec les         ments : iboga Advertising, iboga Digital,
         lecteurs de Starter, les faits marquants du par-     iboga Design et iboga Academie.henri et
         cours qui les a conduits au niveau ou ils sont       Rodrigue ont également 06 employés fixes.
         aujourd’hui.
                                                               Starter  Mag  :  selon vous, le problème de
                                                               l’entrepreneuriat jeune au Cameroun ?
        Une amitié de longue date:
        Cela fait 15 ans qu’henri et Rodrigue se sont          Henri  K.:  Je  pense  que  les  jeunes  souf-
        connus, alors qu’ils étaient encore élèves à           frent d’un manque de modèles. Lorsqu’on
        l’Ecole des Beaux Arts de Mbalmayo ou ils ont          leur présentera de vrais modèles de réussite
        appris l’art plastique.                                «made in Cameroon», dans le travail et le re-
                                                               spect des valeurs, ils seront inspirés et motivés.
        De l’art plastique aux visuels:                        Je leur conseille de croire en eux-mêmes et en
        henri et Rodrigue ressentent un besoin                 l’Afrique, d’être réalistes et travailleurs, et de
        d’achèvement. Pendant que Rodrigue prend               viser le plus loin possible tout en fonctionnant
        le risque de s’essayer dans la pratique du gra-        avec « les moyens de leur politique ».
        phisme notamment l’animation 3D (encore inédit
        à l’époque), henri opte pour la philosophie des
        arts à l’université. Des années plus tard, ils se
        retrouvent et décident d’allier leurs compétenc-
        es pour créer une entreprise innovante en ceci
        qu’elle associe le digital et l’art pratique.


        Des échecs:
        Ce n’est pas ce qui a manqué, entre les inves-
        tissements qui ont échoué et des pertes dues
        à leur manque d’expérience. Ils se sont même
        séparés pendant un an pour retrouver leurs
        marques, mieux s’armer pour revenir plus forts.

        Des difficultés:
        Les patrons d’IBOGA ont eu et continuent d’avoir
        fort à faire, entre le cout excessivement élevé du
        matériel de studio et les réticences des publics,
        qui n’étaient pas réceptifs à des arts nouveaux à
        l’époque.





        8 - Starter magazine N°00
   3   4   5   6   7   8   9   10   11   12