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RAPPORT D'ACTIVITÉ LES ACTIVITÉS DE L’ASSOCIATION EN 2018
2018 L’intégration des BPI et des migrants
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 des ménages accueillis et de la maîtrise des coûts. À l’exception de la Résidence sociale Port-Royal qui offre un hébergement en collectif, la formule de prise en charge retenue est celle du logement en diffus, le plus souvent partagé. Ainsi plus de 300 logements, tous dispositifs confondus, ont été mobilisés en 2018. Au-delà de la cap- tation de logements dans le cadre de la création des trois nouveaux CPH, une structure, le DPHRS, a poursuivi le travail de réadaptation de son parc. En effet, sur ce dispositif la part d’isolés est croissante depuis ces 5 dernières années et la nécessité de réserver des loge- ments dédiés aux femmes réfugiés victimes de violences ou de réfugiés en souffrance psychique. Par ailleurs, les dispositifs dédiés à la réinstallation ont poursuivi leur développement de partenariats dans le cadre de l’intermédiation locative avec le recours au bail glissant mais également de recherche de nouveaux leviers pour les jeunes réinstallés de moins de 25 ans tels que l’accès à un centre de formation et d’apprentissage ou encore la colocation entre réfugiés.
Le développement de passerelles
avec la société civile
Suite à l’expérimentation « les volants de l’Union » en 2017, l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris) a répondu à plusieurs appels à projet afin de pouvoir continuer cette action. Le projet Favoriser l’inclusion sociale des réfugiés par le sport (Faires), financé grâce au soutien du programme Erasmus+ de la Commission européenne, porté par l’Iris avec la participation de France terre d’asile, a été lancé. Ce projet, mené de janvier à décembre 2018, poursuivait un triple objectif : créer du lien entre la société d’accueil et les réfugiés à travers la pratique d’un sport et un dispositif de parrai- nage sportif, favorisant un échange autour de la question de l’inclusion sociale par le sport du public migrant et apporter une méthodologie de projet pour développer des initiatives d’inclusion sociale par le sport.
L’engagement de l’État en matière d’intégration s’est également concrétisé par la reprise du financement de l’opération de parrainage « Duos de demain » par le ministère de l’Intérieur à partir de juin 2018. Ce pro- gramme, lancé grâce à un don de la Ligue de Football Professionnel en 2015, permet la mise en relation entre des personnes bénéficiaires d’une protection internationale et la société civile française alors que la création de lien social avec la société d’accueil est une des principales difficultés relevées par les réfugiés. La mobilisation de la société civile pour participer à l’intégration des réfu- giés est toujours active, trois ans après le lancement de l’opération. En 2018, cette mobilisation a été plus mar- quée : 129 duos ont vu le jour, contre 99 en 2017. Les duos font part d’un enrichissement mutuel et d’ententes très chaleureuses comme principaux éléments de bilan et de la volonté de maintenir le contact au-delà du cadre
offert par l’opération. Enfin, France terre d’asile a été auditionnée en septembre 2018 par la Fondation SNCF pour le développement de son programme solidaire en faveur des réfugiés, afin de présenter son expertise et ses actions. Le projet de parrainage citoyen « Duos de demain » a particulièrement retenu l’attention de la Fondation et fera donc l’objet d’un soutien de celle-ci pour la période 2019/2020.
L’appui technique, pédagogique
et l’animation du réseau insertion
322 demandes d’information de particuliers, d’institutions ou encore de travailleurs sociaux portant principalement sur l’ouverture des droits civils ou sociaux, l’accès au séjour, l’échange du permis de conduire, la réunification familiale ; soit une augmentation de 39 % par rapport à 2017 ; dont 213 dans le cadre de la « Hotline intégration » mise en place dans le cadre du projet européen Reloref. L’augmentation des questions portant sur la réunification familiale (+ 10 points par rapport à 2017) s’explique par le fait que le nombre de dispositifs d’hébergement et d’accompagnement à destination des BPI, notamment les CPH, ont augmenté à l’échelle nationale depuis 2017. 213 chargés d’insertion se sont inscrits au « Google groupe insertion ». Ils ont pu lancer et alimenter le débat autour de 91 sujets de discussions soit une moyenne de 8 discussions par mois. Les trois principaux thèmes ayant fait l’objet de discussion concernent les démarches en Préfecture et le droit au séjour (34 %), l’ouverture des droits sociaux auprès de la CAF (30 %) ou encore la réu- nification familiale (18 %).
3 réunions d’échange des pratiques d’une durée de 4 jours ont été organisées. Au-delà de l’actualité du secteur, les échanges ont porté sur l’insertion professionnelle des bénéficiaires d’une protection internationale handicapés, la construction d’un projet professionnel, la réunification familiale. Elles ont réuni 86 participants et 9 intervenants extérieurs de 8 organismes (Dispositif Elan du Samu Social de Paris, Elan Interculturel, Centre de soins Primo Levi, association Migration Santé, ADRIC, Réseau d’Ecoute, d’Aide et d’Accompagnement des Parents 95, Ecole des Parents et des Educateurs 76, Protection Maternelle Infantile 93). En parallèle, 5 modules immersion d’une durée de 3 jours au sein des services de la direction ont été organisés à destination de 35 chargés d’insertion nouveaux entrants.
6 notes d’analyses portant notamment sur les thèmes de la réunification familiale, les référés administratifs, le contrat à durée indéterminée intérimaire ou encore le droit au compte bancaire et ses problématiques. Sur ce dernier point nous avons également répondu à une enquête menée par la DiAir qui souhaite faire évoluer la situation par un dialogue avec l’Union nationale des banques.





















































































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