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LE PROJET “MANTA”
Innovation : Un quadrimaran-nettoyeur
Le navigateur franco-suisse Yvan Bourgnon a dévoilé la maquette de
son navire collecteur de déchets : le Manta, en référence à la raie du
même nom qui est un poisson filtreur. Objectif : lancer la première
mission de nettoyage des océans en 2023.
D'où vient l’idée du Manta ?
Yvan Bourgnon a eu cette idée lors d’un tour du monde. Lors d’une compétition, il a
souvent dû abandonner à cause de déchets : une fois, à cause d’un container en
travers de la route ; une autre fois, il ne voyait même plus l’eau, c’était une mer de
plastiques. Il a eu un choc en voyant ce désastre.
À quoi ressemble le Manta ?
o Ce quadrimaran fait 49 m de large, 70 m de long sur 61 m de hauteur.
o Le bateau, dont le coût est estimé aujourd’hui à 25 millions d’euros, pèsera 25 000
tonnes. Ce sera le plus grand multicoque au monde et il hébergera 36 personnes.
o Il possède deux éoliennes (500 kWh), des panneaux solaires (2000 m2, 200 kWh).
o Le navire est entièrement autonome. Il dispose d’une propulsion hybride : voile et
moteur électrique.
o À l’arrière, deux grues pourront sortir de l’eau des débris volumineux.
Comment fonctionne le Manta ?
o 1) Le navire a quatre coques, soit trois entrées d’eau naturelles pour piéger les
déchets plastiques. Avec la vitesse du bateau, les déchets se déposent sur le tapis
roulant qui remonte à l’intérieur du bateau. Ce qui est organique (troncs d’arbres,
branches…) va repartir à la mer à l’arrière du bateau.
o 2) Des opérateurs vont ramasser et trier les plastiques, environ 100 kg par heure.
Les recyclables seront compactés sur place sous forme de balles de 1 m et stockés à 3
bord, jusqu’à 600 à 1000 m .
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o 3) Les autres déchets, trop détériorés ou trop altérés par la flore, seront mis dans
une pyrolyse : un four qui fait fondre le plastique et le transforme en carburant. Cela
ne consomme pas de CO2 et cela crée du carburant, nécessaire au quadrimaran.
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