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o La circulation de l’énergie dans les Jīng Jīn se fait parallèlement aux méridiens
principaux. Bien qu’ils soient alimentés par les Luò issus du méridien principal, les MTM
n’ont de communication directe avec leur méridien principal qu’aux points Jīng (à
l’extrémité des membres), points utiles pour libérer les stases, ainsi qu’aux nœuds, lieux
de concentration énergétique correspondant aux articulations, lieux également proches de
points d’acupuncture. Grâce à ces caractéristiques, les Jīng Jīn pourront remplir 3
grandes fonctions :
a) Nourrir et irriguer en Qì et en sang les muscles, tendons et ligaments (Le Wèi Qì
entretient plus particulièrement les nappes énergétiques des Jīng Jīn. Le Yīng Qì
entretient plus spécifiquement les nœuds de Jīng Jin).
b) Être responsable de la motricité. Les MTM sont responsables des muscles striés
volontaires. Ils commandent la mobilité osseuse et permettent la fonction articulaire.
c) Former la seconde barrière de protection. Après les Pi Bu, le Wèi Qì circule dans
les Jīng Jīn qui forment comme une carapace musculaire.
Pathologie et diagnostic
Les Jīng Jīn peuvent révéler une pathologie de la surface (Biǎo), l’atteinte est
généralement superficielle, récente, aigüe. Ils peuvent également révéler un déséquilibre
de l’interne (Li). L’atteinte sera habituellement d’évolution lente et chronique. Les
symptômes spécifiques des Jīng Jīn sont les raideurs, contractures, tiraillements,
spasmes et douleurs le long du méridien.
Utilisation thérapeutique
o Les points Ashi : lorsque l’énergie s’accumule dans les zones musculaires, elle
forme des points douloureux dits Hashi. Ce sont de petits nodules d’apparition locale et
temporaire. On utilise ces points comme points symptomatiques complémentaires des
grands points de régulation des méridiens. Ces points gâchettes recoupent à 70 % des
points traditionnels d’acupuncture et peuvent s’assimiler à des points E Shi ou Hashi
(points douloureux).
o Traitement : dans les affections tendino-musculaires (MTM), outre les choix de
points traditionnels, il est possible d’utiliser le massage (Tuī Na) qui s’avère également un
outil précieux pour préparer les patients dont la carapace musculaire est trop tendue pour
commencer l’insertion des aiguilles. Le recours au moxa en bâton, aux ventouses glissées,
aux huiles thérapeutiques sont autant de techniques qui permettent de réchauffer,
détendre ou libérer les masses musculaires lorsque l’énergie perverse est en surface.
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