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building révèle aussi ses limites. Avec, partout, le même écueil : une mauvaise accessibilité et une gestion peu performante de la donnée. Cette donnée qui, générée à la fois par les bâtiments et par leurs occupants, est précisément censée différencier le smart building des anciennes constructions. « Dans ses réalisations actuelles, le smart building n’a pas encore su dépasser le stade de sa promesse », résume Houda Matta, responsable Smart Building chez VINCI Energies. Alors que la multiplication des applications utilisant et générant de grands volumes de données hétérogènes ajoute une couche de complexité, l’enjeu majeur de l’industrialisation du smart building est dans la capacité de ses acteurs à dépasser le principe des « silos » et d’offrir au bâtiment la pleine expression opérationnelle de son « intelligence ». Système d’exploitation Dans cette conquête, le marché dispose d’un allié précieux : le Building Operating System (BOS). De quoi s’agit-il ? Ni plus ni moins qu’un système d’exploitation. Le BOS est la plateforme logicielle centrale qui va faire communiquer entre elles des « verticales métiers » historiquement compartimentées à tous les niveaux d’infrastructure et d’utilisation des bâtiments. « La finalité du BOS est de transformer le bâtiment en une plateforme digitale évolutive offrant des services avec une vraie valeur ajoutée. Il est véritablement l’élément clé de la proposition de valeur servicielle du smart building », souligne Philippe Conus, directeur Building Solutions chez VINCI Energies. La force d’innovation du BOS repose sur trois ingrédients : la visualisation, l’ouverture, l’évolutivité. Directement adossé au Building Information Modelling (BIM), autrement dit à la maquette numérique du bâtiment, NUMÉRO 7 - HIVER 2019 15 


































































































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