Page 37 - Demo
P. 37
de simple manutention. Troisième bénéfice de cette automatisation : « une traçabilité complète », indique François Gsell. Convoyage (transport dans l’atelier), filmage (les « mises » sont enveloppées dans un film de plastique), étiquetage, encartonnage, mise sur palettes, tri des cartons avant de finir en bout de ligne par la pesée et l’enlèvement des palettes...Les robots sont désormais présents sur toute la nouvelle ligne de production et le process est entièrement automatisé. Le passage d’un poste à l’autre est effectué par un robot particulier, un AIV, pour Autonomous Intelligent Vehicle, équipé de scanners, capable de circuler en toute autonomie dans l’atelier en évitant des obstacles fixes ou mobiles (personnels, palettes, autres AIV). « ISI a innové, précise François Gsell, en installant sur le châssis du véhicule un compartiment de type coffre-fort qui ne peut s’ouvrir que dans les zones autorisées. » Optimiser les flux ISI a relevé un autre défi, plus classique pour l’intégrateur, en déployant les nouvelles lignes de finition sans interrompre la production. L’échelonnement dans le temps du remplacement des six installations a permis de garantir que cinq des lignes soient en permanence opérationnelles. D’ici quelques années, la nouvelle usine qui intégrera ces nouvelles lignes de production entièrement automatisées entrera en service. Elle rassemblera en un même lieu la papeterie et l’imprimerie, ce qui permettra d’« optimiser les flux et faire des économies d’escorte de sûreté », précise Michel Antony. La séparation actuelle des deux sites contraint en effet la Banque de France à déployer un coûteux dispositif de convoyage de fonds. Et pour ce transport de papier- monnaie sous bonne garde, le robot n’a pas remplacé l’homme. NUMÉRO 7 - HIVER 2019 37