Page 20 - Livre French Touch
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 Et dans un monde interdépendant, il faut aussi mener une politique de coopération très active : dans le cinéma, bien sûr, où la France a une tradition d’ouverture et de soutien aux réalisateurs du monde entier (Souleymane Cissé, Andrzej Wajda, Michael Haneke, Lars von Trier, Yórgos Lánthimos, Xavier Dolan...), et dans l’audiovisuel que nous développons (nous avons signé récemment un accord de coproduc- tion avec le Brésil, deux autres sont en cours avec Israël et l’Afrique du Sud). »
Les différents crédits d’impôts et leur impact sur l’ensemble des industries techniques ainsi que sur l’emploi
« D’abord, un petit rappel : le secteur du cinéma et de l’audiovisuel en France représente 350 000 emplois et près de 1 % du PIB de notre pays, c’est-à-dire mieux que l’industrie pharmaceutique ou l’industrie automobile. Mais face à une concurrence  scale exacerbée entre les pays, nos crédits d’impôt devaient être plus performants, à la fois pour relocaliser l’activité en France, assurer la reprise des investisse- ments, et pour maintenir notre savoir-faire et notre compétitivité technologique, notamment dans des  lières d’excellence comme l’animation.
L’impact de ces réformes est spectaculaire, bien au-delà de ce que nous avions espéré : sur la seule année 2016, les crédits d’impôt ont généré près de 500 millions d’euros supplémentaires de dépenses de tournage, de fabrication d’animation et d’effets visuels par rapport à 2015 sur notre territoire. 15 000 emplois ont été créés.
C’est tout simplement considérable. La France est redevenue ainsi le pays le plus attractif du monde.
C’est donc une véritable dynamique industrielle et commerciale que nous avons mise en place pour les  lms français mais également pour le tournage de nombreuses productions étrangères : des  lms de Bollywood, des  lms d’animation chinois, de grandes productions américaines, tels Dunkerque de Christopher Nolan, tourné dans les Hauts-de-France, Mission impossible 6, tourné dans la capitale pari- sienne au mois de mai 2017, ou encore des séries comme Death in paradise ou la saison 3 de Twin Peaks de David Lynch venu en France pour réaliser ses effets spéciaux auprès de la société française BUF. L’impact a aussi été très important dans l’animation où des segments entiers de fabrication ont été relocalisés en France. Tout cela offre des perspectives très concrètes en matière d’emploi aux 500 étudiants
to 1 per cent of the country’s GDP. That’s more than the pharmaceutical industry or the automobile industry. Given the  scal competition between countries, our tax credits need to perform better to bring more activity into France, to as- sure investment, to safeguard our skills and knowledge and the technological competitiveness of our country, par- ticularly in outstanding  elds such as animation. The impact of these reforms has been enormous, beyond what we had hoped: in the year 2016 alone, tax credits have generated close to an ad- ditional 500 million euros in income from shooting, animation production, and visual effects work on French soil in comparison to 2015. They have created 15,000 jobs. France has once again be- come the most attractive country in the world. We have built a genuinely dynam- ic industrial and commercial situation for French  lms and for the production of numerous foreign productions. The impact has also been great in anima- tion, where complete production units have relocated to France.”
The role of the CNC with the European Commission regarding the  nancing of  lms by Internet giants
“It was unimaginable to not adopt these major players into our ecosystem. It made this one of my priorities from the moment I entered the CNC. This began with the agreement to charge a sales tax in line with the country of desti- nation instead of the country of origin of these Internet platforms, so that
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