Page 40 - Livre French Touch
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cinématographique d’Europe ; il est bon de le rappeler. Nous sommes également celle au monde qui rayonne le plus à l’international, celle où se tiennent le festival et le marché les plus importants du monde – près d’une négociation sur trois de l’industrie cinématographique se déroule au moment de Cannes –, celle où des productions d’origines étrangères arrivent à se nancer par une coproduction avec la France à travers différents mécanismes et en n celle où l’intelligence du sys- tème de nancement a su s’adapter aux différentes évolutions qui ont impacté le septième art.
Nous avons aussi une capacité d’exportation tout à fait intéressante que nous devons intensi er. Et, contrairement à ce que nous avons dit pendant des années, la langue n’est pas nécessairement un frein.
À titre d’exemple, les séries télévisées, Les revenants, Braquo, Le bureau des légendes se vendent bien à l’international. La France est aussi capable de monter des projets dédiés à l’exportation, de cou- leurs américaines, avec des coûts moindres : c’est ce qu’a réussi Luc Besson lorsqu’il a produit la franchise Taken et réalisé Lucy.
Nous avons des enjeux à défendre sur ce terrain car il y a là une vraie qualité de production en France grâce au dynamisme et au tissu de la production indépendante et à la qualité de nos équipes tech- niques. Dans le secteur de l’animation, par exemple, les meilleures écoles sont françaises. Nous restons aussi une terre d’asile pour le cinéma d’auteur international. De nombreux réalisateurs étrangers et notamment anglo-saxons ne trouvent plus de nancement aux États- Unis. Ils viennent naturellement chercher des producteurs français capables de nancer en Europe des talents internationaux tout en béné ciant des ressources qu’offre la France au travers de son sys- tème de nancement.
La FRENCH TOUCH nalement, c’est cette fameuse exception cultu- relle perçue, par le monde entier, comme un acte de résistance de notre part, alors qu’il s’agit tout simplement de la préservation d’un savoir-faire et d’une industrie qui rayonne mondialement au travers d’un système qui a su s’adapter très intelligemment depuis 70 ans aux évolutions sectorielles et technologiques.
Ce n’est pas un hasard si, en Europe, les deux seuls établissements nanciers spécialisés dans le cinéma, sont français. Il y a un véritable enjeu industriel derrière cette exception culturelle et c’est notre erté chez Co loisirs que de participer à notre niveau à faire exister cette diversité culturelle si chère à la France. »
paycheck, but he will create a work that he will not own. The system needs to nd a way to integrate these players into the French ecosystem in order to preserve its many achievements.”
France and the French Touch
“With more than 200 lms produced per year and over 200 million theater tickets sold, we are Europe’s leader in terms of cinema. We also have a lot of potential for export that we need to intensify. And the language doesn’t have to be an obstacle. Series such as The Returned, Braquo, and The Bureau are doing well internationally. France is also capable of mounting projects tailored for export, which look American but cost a lot less. This is what Luc Besson succeeded in doing with Taken and Lucy. We also wel- come foreign auteur lms, since many lmmakers turn to French producers to help them nd European backing, while bene ting from France’s system of lm funding.
The French Touch is our famous ‘cultural exception’, preserving the know-how of an industry whose works have a global impact thanks to a system that has proven itself capable of adapting to evolutions for the past 70 years. It’s no coincidence that the only two nancial institutions in Europe that specialize in lm are both French. There’s a genuine economic stake that drives them, and what prides us at Co loisirs is taking part in assuring the continuation of the cultural diversity that is so dear to the French.”
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