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L’aide des régions aux jeunes entreprises
« Créée il y a dix-sept ans à la demande des régions Bretagne et Pays de la Loire, notre société de gestion de Fonds commun de placement dans l’innovation (FPCI) propose aujourd’hui des financements pour les start-up et les PME de ces régions. Grâce à nos partenaires – les "family offices", les banques, Bpifrance et le Fonds européen d’investissement –, GO Capital a connu une forte croissance au cours des deux dernières années. Passant de 100 à 200 millions d’euros en fonds de gestion, GO Capital a pu financer une centaine de PME (plus de 2 000 emplois créés) depuis sa mise en place. La santé, et plus particulièrement les medtech, représentent plus de 50 % de notre activité en fonds d’amorçage et post-amorçage. Depuis trois ans, nous déployons nos participations dans le cadre de co-investissements internationaux associant notamment européens et asiatiques. »
Leïla Nicolas,
directrice de participations de GO Capital.
avons pu trouver un relais de financement grâce aux fonds d’investissement régional Grand Ouest (GO) Capital . » La société de gestion GO Capital, née il y a dix-sept ans, traduit la volonté politique de la région Normandie de soutenir ses “jeunes pousses” . Pour Leïla Nicolas, directrice de participations GO Capital, « c’est grâce au fonds d’amorçage et de post-amorçage qu’elles sont amenées à devenir des acteurs internationaux » .
Se regrouper pour se renforcer
Reste que l’activité de financement public en fonds propres, au-dessus de la barre de 50 millions d’euros, demeure faible en France . En 2018, Bpifrance a investi 126 millions d’euros dans ce type d’opérations, dont 59 en fonds capital innovation et 67 en fonds large venture . Ce dernier fonds, propre à Bpifrance, a permis d’accompagner cinq medtech seulement1 présentant de forts besoins financiers . Dorénavant, les pouvoirs publics conditionnent leurs prises de participation conséquentes au capital des medtech au regroupement des entreprises . Pour Bpifrance, « il s’agit de leur donner du temps pour grandir, croître et s’industrialiser en
France . C’est le seul moyen d’éviter des rachats par des grands groupes étrangers » .
Contrer les offensives commerciales mondiales
Les candidats au regroupement sont rares mais les esprits progressent . Philippe Bencteux estime qu’il faut « faire face à la guerre industrielle mondiale, à la concurrence américaine, indienne et chinoise . Il serait donc souhaitable de fédérer les compétences du tissu industriel des medtech françaises afin de déployer les forces commerciales dans les marchés concernés » . Pour sa part, Guirec Le Lous, président de MedTech in France, met en avant les
entreprises de taille intermédiaire du secteur et leur rôle de « grand frère accompagnateur et guide » auprès des start-up . Faraj Abdelnour, vice-président de l’Association des cadres de l’industrie européenne des dispositifs médicaux (ACIDIM), s’inquiète du piétinement français . « La France accumule un retard vis-à-vis des États-Unis où s’opèrent allègrement des opérations de fusion-acquisition à coup de dizaines de milliards de dollars . » Un handicap qui risque de perdurer si une volonté politique ne met pas un terme à cette hémorragie de pépites hexagonales...
Bernard Banga, MD Report
(1) Voluntis, Pixium, SuperSonic Imagine, Stentys, Doctolib .
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#23 • mars 2020
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