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(paix et bénédiction de Dieu sur lui) nous a ordonné de la faire même si le moment serait
passé". L'Envoyé de Dieu ne fit cependant pas de reproches ni aux uns ni aux autres.
Remboursement des dons des 'Ansâr par les Muhâjirûn après les conquêtes
3318. Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée) a dit : Quand les Muhâjirûn, venus de La Mecque,
arrivèrent à Médine, ils ne possédaient rien, tandis que les 'Ansâr avaient des terres et des
palmerais. Chaque année, les 'Ansâr partagèrent chaque année avec eux la moitié des fruits de
leurs biens, comme salaire de leur travail. La mère de Anas Ibn Mâlik, surnommée 'Umm
Sulaym, était également la mère de `Abdoullah Ibn 'Abî Talha, celui-ci et Anas étaient donc
des frères utérins. La mère de Anas ayant donné les fruits d'un palmier à l'Envoyé de Dieu
(paix et bénédiction de Dieu sur lui), celui-ci les donna à son tour à son affranchie, 'Umm
'Ayman, la mère de 'Usâma Ibn Zayd. D'après Ibn Chihâb, Anas Ibn Mâlik m'a raconté que le
Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), après avoir terminé le combat mené contre les
gens de Khaybar, rentra à Médine. Alors les Muhâjirûn rendirent aux Ansâr leur dons et le
Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) rendit à la mère de Anas les fruits de son
palmier qu'elle lui avait donnés. Enfin l'Envoyé de Dieu donna à 'Umm 'Ayman, à la place
(des fruits) de ces palmiers, des fruits de son propre clos (de Médine).
Permission de manger de la nourriture du butin au cours de la bataille
3320. D'après `Abdoullah Ibn Mughaffal (que Dieu l'agrée), Le jour de Khaybar, je trouvai
une outre pleine de graisse, je me dis alors : "Aujourd'hui, je n'en donnerai à personne". A ce
moment, je vis l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) près de moi souriant.
Lettre adressée du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) à Héraclius l'invitant à
embrasser l'Islam
3322. Abou Sufyân (que Dieu l'agrée) a dit : Durant la période de trêve que j'ai (encore
polythéiste) conclue avec l'Envoyé de Dieu, je partis en voyage. J'étais alors en Syrie,
lorsqu'on apporta une lettre adressée de l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui)
à Héraclius. Dihya Al-Kalbî avait été chargé de la remettre au gouverneur de Bossra, qui à
son tour devait la remettre à Héraclius. Héraclius demanda alors : "Y a-t-il quelqu'un qui soit
proche de cet homme présumant être un Prophète?". On lui répondit que oui. Sur ce, on me
manda avec quelques-uns des Qoraychites. Nous entrâmes chez Héraclius et il nous fit asseoir
devant lui en disant : "Lequel d'entre vous est le plus proche de cet homme qui prétend être un
Prophète?". Abou Sufyân répondit : "C'est moi". On me fit alors asseoir devant lui et mes
compagnons derrière moi. Puis il manda son interprète et lui dit : "Dis-leur que je vais
interroger cet homme au sujet de celui qui prétend être un Prophète, si cet homme ment, ses
compagnons doivent relever ses mensonges". Abou Sufyân dit (tout bas) : "Par Dieu! Si je ne
craignais pas d'être qualifié de menteur, j'aurais forgé des mensonges au sujet du Prophète". Il
(Héraclius) demanda à son interprète : "Interroge-le : Quel rang occupe sa famille (du
Prophète) parmi vous?". Je répondis : "Elle jouit d'une grande considération". Puis il dit :
"L'un de ses ancêtres, était-il un roi?". - "Non", répondis-je. - "Le traitez-vous de menteur
avant qu'il ait tenu de tels propos?". - "Non". - "Ceux qui le suivent, sont-ils des honorables
ou des humbles?". - "Ils sont plutôt des humbles". - "Leur nombre s'accroît-il ou bien
diminue?". - "Il s'accroît". - "Quelqu'un de ceux qui ont embrassé sa religion, l'a-t-il ensuite
abandonnée en la répugnant?". - "Non, aucun". - "L'avez-vous combattu?". - "Oui". - "Quel a
été le résultat de cette guerre entre vous et lui?". - "La guerre entre nous a eu des alternatives :
tantôt il l'emporta et tantôt nous l'emportions". - "Trahit-il ses engagements?". - "Non, mais
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