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               3356. D'après 'Usâma Ibn Zayd (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de
               Dieu sur lui) monta un jour sur un âne ayant pour selle une grosse étoffe de Fadak et prit en
               croupe 'Usâma Ibn Zayd; en se rendant à la visite du malade Sa`d Ibn `Ubâda qui habitait
               chez les Banû Al-Hârith Ibn Al-Khazraj et cela avant la bataille de Badr. Il passa par une
               réunion d'hommes, composée de musulmans, d'idolâtres et de juifs, dont `Abdoullah Ibn
               Rawâha et `Abdoullah Ibn 'Ubayy. La poussière que souleva l'âne du Prophète, venant
               s'abattre sur la réunion, `Abdoullah Ibn 'Ubayy se drapa le nez dans son châle en criant : "Ne
               nous faites donc pas tant de poussière!". L'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur
               lui) salua le groupe, fit arrêter son âne et en descendit; il invita le groupe à adorer Dieu et
               récita un passage du Coran. `Abdoullah Ibn 'Ubayy, dit alors : "Ô Homme, certes il n'y a rien
               de plus beau que ce que tu avais dit; si c'était vrai, mais ne viens pas nous importuner avec
               cela dans nos réunions. Retourne chez toi et raconte tout cela à ceux qui se rendront chez toi".
               Tandis que `Abdoullah Ibn Rawâha s'écria : "Viens prendre part à nos réunions, cela nous
               plaît beaucoup". A ces mots, les musulmans, les idolâtres et les juifs s'injurièrent et furent sur
               le point de se battre les uns contre les autres. Mais le Prophète (paix et bénédiction de Dieu
               sur lui) ne cessa de chercher à les calmer jusqu'à ce qu'enfin il y réussisse. Il remonta ensuite
               sur son âne et se rendit chez Sa`d Ibn `Ubâda et lui dit : "Ô Sa`d, n'as-tu pas entendu ce
               qu'avait dit Abou Hubâb?, (il entendait par-là `Abdoullah ibn 'Ubayy), il a dit telle et telle
               chose". - "Ô Envoyé de Dieu, sois indulgent et pardonne-lui. Par Dieu! Dieu t'a révélé la
               Vérité juste au moment où les gens de cette ville avaient décidé de le choisir comme roi et de
               le couronner. Comme Dieu a empêché cela par la mission de Vérité qu'Il t'avait confiée, il
               (Ibn 'Ubayy) a éprouvé une vive déception et c'est pour cela qu'il a agi comme tu l'avais vu".
               Alors, L'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) lui pardonna.

               3357. D'après Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée), Un jour on dit au Prophète (paix et
               bénédiction de Dieu sur lui) : "Veux-tu te rendre chez `Abdoullah Ibn 'Ubayy (pour le
               convaincre d'embrasser l'islam)?". Il enfourcha alors un âne pour s'y rendre et se mit en route,
               accompagné des musulmans traversant une terre saline. Quand ils furent arrivés, il
               (`Abdoullah Ibn 'Ubayy) dit au Prophète : "Eloigne-toi de moi, l'odeur de ton âne
               m'incommode". Un des 'Ansâr, dit alors : "Certes l'âne de l'Envoyé de Dieu (paix et
               bénédiction de Dieu sur lui) exhale une odeur plus agréable que la tienne". Un des
               compagnons de `Abdoullah fut irrité de ces paroles et les deux hommes s'injurièrent; puis,
               l'irritation ayant gagnée les compagnons de chacun de ces deux hommes, les deux groupes se
               mirent à se battre avec les branches de palmier, les mains et les semelles. On nous assura que
               ce fut l'occasion de la révélation suivante : Et si deux groupes de Croyants se combattent,
               faites la conciliation entre eux...


               Meurtre de Abou Jahl

               3358. D'après Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de
               Dieu sur lui) a dit (après la bataille de Badr) : "Qui de vous peut aller voir ce qui est arrivé à
               Abou Jahl?". Ibn Mas'oûd partit alors et le trouva frapper à mort par les deux fils de `Afrâ'. Il
               le prit par sa barbe et lui dit : "C'est toi Abou Jahl?". Celui-ci répondit : "Y a-t-il un homme
               plus noble que moi, que vous ayez tué?". - ou suivant une variante : que les siens aient tué? -
               D'après le transmetteur, Abou Mijliz a ajouté : Abou Jahl a dit : "Si seulement un autre qu'un
               lAboureur m'a tué!"

               Meurtre de Ka`b Ibn Al-'Achraf, le tyran des juifs







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