Page 223 - SAHIH MUSLIM
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               "Qu'est-ce qui t'a retenu loin de tes hôtes? - ou suivant une variante - de ton hôte", lui
               demanda sa femme. - "Ne leur as-tu donc pas servi le souper?", répondit Abou Bakr. - "Ils ont
               refusé de manger avant que tu ne fusses de retour", reprit-elle. - "On leur a vainement servi les
               mets; ils ont résisté". Comme j'allai me cacher, ajoute 'Abdourrahmân, Abou Bakr me dit :
               "Scélérat!" Et il me menaça et m'injuria. Puis (s'adressant aux hôtes), il leur dit : "Mangez
               bien que le repas ne soit pas bon (maintenant). Quant à moi je n'en mangerai jamais (pensant
               qu'il n'y avait pas assez pour les invités et pour la famille, Abou Bakr injure son fils pour le
               manquement à l'hospitalité aux invités, et jure de ne pas manger)". Alors, j'en jure par Dieu,
               nous n'avions pas pris une bouchée de mets, qu'il en sortait de dessous une quantité plus
               grande et, quand tout le monde fut rassasié, le plat était mieux garni qu'auparavant. Voyant
               qu'il en restait autant, sinon plus, Abou Bakr dit à sa femme : "Ô sœur des Banû Firâs!, que se
               passe-t-il donc?". - "Je l'ignore, répondit-elle, je le jure par (Celui qui a crée) la fraîcheur de
               mon œil! Mais il y a maintenant trois fois autant de mets qu'il y en avait auparavant". Abou
               Bakr, goûtant alors de ce mets, dit : "C'est le diable seul qui m'avait poussé à cela, c'est-à-dire
               à jurer (que je n'en mangerai pas)". Après avoir avalé une bouchée, il porta le plat chez
               l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) où il resta jusqu'au matin. A ce moment
               expirait une trêve que nous avions conclue avec une tribu. Nous répartîmes (leur délégation)
               sous douze décurions de chez eux (pour représenter leurs contribuables), chacun d'eux ayant
               avec lui un certain nombre d'individus dont Dieu sait mieux que personne le nombre. Quoi
               qu'il en soit, le Prophète leur envoya de ce mets et ils en mangèrent tous, dit 'Abdourrahmân;
               ou comme il l'a dit.


               Egalité du partage des aliments. La nourriture de deux suffit à trois...

               3835. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de
               Dieu sur lui) dit : "Un repas pour deux personnes suffit à trois personnes et un repas pour trois
               personnes suffit à quatre personnes".

               Le Croyant mange dans un seul intestin et l'impie mange dans sept


               3839. D'après Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), "Le Prophète (paix et bénédiction
               de Dieu sur lui) a dit : "L'infidèle mange dans sept intestins tandis que le Croyant mange dans
               un seul intestin".


               3842. D'après Abou Moûsa (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur
               lui) a dit : "Le Croyant mange dans un seul intestin et l'infidèle mange dans sept intestins".


               Interdiction de réfuter un mets

               3844. Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) a dit : "Jamais l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction
               de Dieu sur lui) ne dit de mal d'un mets; s'il l'aimait, il en mangeait; s'il ne l'aimait pas, il le
               laissait".














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