Page 138 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin


               62  L'altruisme et l'assistance


               Dieu le Très-Haut a dit:
               1. Chapitre 59 - verset 9: «Ils leur donnent la préférence sur eux-mêmes, même s'ils sont dans le besoin».

               2. Chapitre 76 - verset 8: «Ils donnent à manger des aliments (malgré leur amour pour ces aliments) à un miséreux, un orphelin
               et un prisonnier».

               Pour ce qui est des Hadiths:


               564. Selon Abou Hourayra (das), un homme vint dire au Prophète   : «Je suis exténué par la faim». Il envoya demander
               quelque chose à l'une de ses femmes. Elle dit: «Par Celui qui t'a envoyé porteur de vérité, je n'ai rien d'autre que de l'eau». Il
               envoya demander à une autre de ses femmes et ce fut la même réponse jusqu'à ce qu'elles eussent toutes dit: «Par Celui qui
               t'a envoyé porteur de vérité, je n'ai rien d'autre que de l'eau». Le Prophète dit alors: «Qui donc veut bien donner l'hospitalité
               à cet homme?» Un Ansàrite dit: «Moi, ô Messager de Dieu!» Il se rendit chez lui en sa compagnie et dit à sa femme: «Reçois

               bien l'hôte du Messager de Dieu   ».
               Dans une autre version: «As-tu quelque chose à manger?» Elle dit: «Rien d'autre que le repas de mes enfants». Il dit: «Fais-les
               patienter par quelque prétexte et, s'ils demandent à dîner, fais-les dormir. Puis quand notre invité entrera à la maison, éteins
               la lampe et fais-lui croire que nous mangeons avec lui». Ils se mirent donc à table et l'invité mangea tandis qu'ils passèrent la

               nuit le ventre vide. Le lendemain matin il alla trouver le Prophète    qui lui dit: «Dieu S'est vraiment étonné de ce que
               vous avez fait la veille avec votre invité». (Unanimement reconnu authentique)


               565. Toujours selon lui, le Messager de Dieu    a dit: «Le manger de deux personnes suffit à trois et le manger de trois
               suffit à quatre». (Unanimement reconnu authentique)
               Dans une autre version de Moslem: «Le manger d'un seul suffit à deux, le manger de deux suffit à quatre et le manger de
               quatre suffit à huit».



               566. Abou Sa'id Al Khoudri (das) rapporte: «Pendant qu'on était en voyage avec le Prophète   , voilà qu'arriva un homme
               sur sa monture. Il promena son regard à droite et à gauche. Le Messager de Dieu    dit alors: «Que celui qui a encore de
               la place sur sa monture en fasse profiter celui qui n'a pas de monture; et que celui qui a un excédent de provisions en donne à
               celui qui n'a aucune provision». Il continua ainsi à citer toutes les sortes de biens au point qu'il nous parut qu'aucun de nous
               n'avait le droit de garder pour lui ce qui excédait ses propres besoins». (Rapporté par Moslem)


               567. Selon Sahl Ibn Sa'id (das), une femme vint au Messager de Dieu    avec un manteau tissé. Elle lui dit: «Je l'ai tissé de

               ma main pour t'en couvrir». Le Prophète   , qui en avait bien besoin, prit le manteau, l'entoura autour de ses hanches et
               sortit à nous. Untel dit alors: «Habille-moi-s'en, comme il est beau!» Il dit: «Oui». Le Prophète prit part à notre conseil puis
               rentra chez lui et fit un paquet du manteau qu'il envoya à cet homme. Les gens lui dirent: «Tu as fait là une bien vilaine chose.

               Le Prophète    s'était couvert de ce manteau dont il avait vraiment besoin et voilà que tu le lui demandes, sachant bien
               qu'il ne déçoit aucun demandeur». Il dit: «Par Dieu, je ne le lui ai pas demandé pour m'en vêtir mais je voulais uniquement en
               faire mon linceul». Sahl a dit: «Ce fut effectivement ce manteau qui lui servit de linceul». (Rapporté par Al Boukhâri)


               568. Selon Abou Musa (das), le Messager de Dieu    a dit: «Les Ash'arites (la tribu de Abou Musa), lorsqu'ils épuisent
               leurs provisions au cours  d'une expédition militaire, ou bien  lorsque les ressources de leurs familles deviennent rares,
               rassemblent ce qu'ils ont dans un seul manteau puis se le partagent à égalité. C'est pourquoi ils m'appartiennent et je leur
               appartiens». (Unanimement reconnu authentique)




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