Page 136 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin


               La famille du Prophète    avait donné en aumône tout le mouton sauf son épaule. Le Prophète leur dit que seul ce que nous dépensons
               pour l'au-delà nous reste et c'est ce que nous gardons pour nous qui s'en va.



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               559. Asmà  (das), fille de Abou Bakr (das), rapporte: «Le Messager de Dieu    m'a dit: «Ne ferme jamais la porte de ta
               caisse sinon Dieu te ferme la porte de la Sienne». (Unanimement reconnu authentique)



               560. Abou Hourayra (das) rapporte qu'il a entendu dire le Messager de Dieu •  : «L'image de l'avare et du généreux est
               celle de deux hommes couverts chacun d'une cotte de maille qui lui va du sein à la clavicule. Celui qui est généreux ne
               dépense pas quelque chose sans que son armure ne s'allonge pour lui couvrir la peau jusqu'à ses doigts, puis descend jusqu'à
               traîner par terre et effacer les traces de ses pas. Quant à l'avare, chaque fois qu'il veut dépenser quelque chose, les anneaux de
               sa cuirasse s'accrochent fortement à leur place. Il cherche en vain à les écarter mais ils ne s'écartent pas. (Unanimement
               reconnu authentique)


               561. Selon lui encore, le Messager de Dieu    a dit: «Celui qui a fait aumône de la valeur d'une datte provenant d'une
               acquisition pure (et Dieu n'accepte que ce qui est pur), Dieu l'agrée et la prend de Sa Main droite (c.à.d. en la bénissant) puis
               la lui fait prospérer comme l'un de vous engraisse son poulain».


               562. Toujours selon lui, le Prophète (bsdl.) a dit: «Alors qu'un homme marchait dans une terre aride, il entendit tout à coup
               une voix s'adressant à un nuage: «Arrose le jardin d'untel». Aussitôt le nuage se déplaça et déversa son eau dans un terrain
               couvert de pierres noires. Une rigole recueillit toute cette eau. L'homme suivit le parcours de la rigole et trouva un homme
               debout dans son jardin, détournant l'eau avec sa houe. Il lui dit: «O esclave de Dieu! Quel est ton nom?» Il dit: «Untel» (le
               nom prononcé par la voix). Puis il lui dit: «O esclave de Dieu! Pourquoi me demandes-tu mon nom?» Il dit: «J'ai entendu
               une voix dans le nuage dont voici l'eau dire: «Arrose le jardin d'untel (ton nom)». Comment donc gères-tu ton jardin?» Il dit:
               «Maintenant que tu m'as dit cela, sache que j'attends ce qui pousse de cette terre, je fais aumône de son tiers, je mange le
               deuxième tiers et je remets en terre le reste». (Rapporté par Moslem)











































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