Page 61 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin
étaient obligés de passer par le pont pour puiser l’eau (de la rivière). Ils dirent : « Si nous faisions un trou dans la partie qui
nous revient, nous cesserons de déranger ceux qui sont au dessus de nous ». S’ils les laissaient réaliser ce désir, c’est leur
perte à tous ; et s’ils les en empêchent, c’est leur salut à eux et à tous ». (Rapporté par Al Boukhari)
188. La mère des Croyants (femme du Prophète) Oummou Salma (RA) rapporte que le Prophète a dit : « On mettra à
votre tête des chefs dont vous approuverez certains comportements et dont vous désapprouverez d’autres. Celui d’entre vous
qui n’aura pas aimé ces comportements se sera disculpé, celui qui les aura désavoués aura assuré son salut mais celui qui aura
accepté et suivi… (Sous-entendu : celui-là aura le pire châtiment) ». Ils dirent : « O Messager de Dieu ! Ne devons-nous pas
les combattre ? » Il dit : « Non, tant qu’ils assurent parmi vous l’office de la prière ». (Rapporté par Moslem)
189. La mère des Croyants Zeynab bent Jahsh (RA) rapporte que le Prophète est rentré un jour chez elle épouvanté. Il
répétait (en signe d’étonnement et d’impuissance devant la gravité de la chose) : « Il n’y a de Dieu que Dieu ; malheur aux
arabes pour un mal terrible qui est désormais tout proche. Ce jour-ci en effet un trou comme ceci (il fit un rond avec son
pouce et son index) s’est ouvert dans le barrage de Dhoulqarneyn qu’il a construit pour contenir le flot dévastateur des
peuplades sauvages de Gog et Magog ». Elle dit : « O Messager de Dieu ! Est-ce que nous périrons alors qu’il y aura parmi
nous des saints ? » Il dit : « Oui, quand la corruption et le vice seront généralisés ». (Unanimement reconnu authentique)
190. Selon Abou Sa’id Al Khoudri (RA), le Prophète a dit : « Méfiez-vous de cette pratique qui consiste à vous asseoir
dans les rues ! » Ils dirent : « O Messager de Dieu ! Nous ne pouvons nous en passer car c’est là pour nous l’occasion de
parler entre nous ». Le Messager de Dieu leur dit alors : « Si vous tenez absolument à cette pratique, donnez au moins
à la rue son droit ». Ils dirent : « Et quel est le droit de la rue ? O Messager de Dieu ! » Il dit : « Ne pas regarder les passants,
ne pas leur faire du tort, leur rendre leur salut, commander le bien et interdire le mal ». (Unanimement reconnu
authentique)
191. D’après Ibn ‘Abbas (RA), le Messager de Dieu vit une bague d’or au doigt d’un homme. Il la lui retira et la jeta
par terre en disant : « Comment dont est-ce que l’un de vous saisit de sa main une braise en connaissance de cause ? » Une
fois que le Messager de Dieu s’en alla, on dit à cet homme : « Ramasse ta bague et tires-en quelque profit ! » Il dit :
« Non, par Dieu ! Jamais je ne la reprendrai alors que le Messager de Dieu l’a jetée par terre ». (Rapporté par Moslem)
192. Al Hasan Al Basri rapporte que le compagnon du Prophète A’idh Ibn ‘Amr (RA) entra un jour chez ‘Oubeydillah
Ibn Zeyd et lui dit : « Mon petit ! J’ai entendu dire le Messager de Dieu : « Le plus mauvais berger est celui qui brise
l’échine de son troupeau. Garde-toi d’être de ce genre ». Il lui dit : « Assieds-toi donc ! Tu n’es en vérité que le déchet (le
son) des Compagnons de Mohammad ». Il lui dit : « Est-ce qu’ils avaient donc un déchet ? Mais le déchet ne vint en
vérité qu’après eux et à partir d’autres qu’eux ». (Rapporté par Moslem)
193. Houdheyfa (RA) rapporte que le Prophète a dit : « Par celui qui teint mon âme dans Sa main, vous commanderez
le bien et interdirez le mal ou bien vous ne serez certainement pas loin de voir Dieu envoyer sur vous un châtiment venant de
Lui. Vous L’invoquerez alors et Il ne répondra pas à votre appel ». (Rapporté par Tirmidhi)
194. Selon Abou Sa’id Al Khoudri (RA), le Prophète a dit : « Le meilleur combat (au service de Dieu) est une parole
de justice et de vérité prononcée chez un tyran ». (Rapporté par Abou Daoud et Tirmidhi)
195. Selon Ibn Mas’ud (RA), le Messager de Dieu a dit : « La faveur religieuse commença à s’atténuer chez les fils
d’Israël à partir du moment où l’homme en rencontrait un autre et lui disait : « O toi ! Crains Dieu et mets fin à tes
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