Page 76 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin


               Bakr! Le Messager de Dieu    semble avoir été retenu alors qu'est venue l'heure de la prière. Veux-tu bien y présider à sa
               place?» Il dit: «Oui, si tu veux». Bilâl annonça alors l'entrée en prière et Abou Bakr s'avança et dit (pour ouvrir la prière):

               «Allàhouakbar!» Les gens le dirent à sa suite. Juste à ce moment, le Messager de Dieu    arriva en s'avançant dans les
               rangs pour y prendre place. Les gens (offusqués de voir le Prophète prier derrière quelqu'un) se mirent à taper des mains
               (pour dire à Abou Bakr de céder sa place au Prophète). Or, Abou Bakr, quand il était en prière, ne regardait jamais derrière
               lui. Mais, quand les battements des mains redoublèrent, il tourna la tête. Il vit le Messager de Dieu    qui lui fit signe de
               continuer à diriger la prière. Abou Bakr (das) leva cependant la main (en signe d'excuse) et marcha à reculons jusqu'à sa place
               dans le rang des prieurs. Le Messager de Dieu s'avança alors à sa place et présida à la prière. Une fois la prière achevée, il se
               tourna vers les gens et leur dit: «Qu'avez-vous, quand vous avez trouvé quelque chose à redire dans la prière, à battre des
               mains? Seules les femmes battent des mains (car la voix de la femme ne doit pas être entendue par les étrangers à elle).
               Dorénavant, quand vous trouvez quelque chose à redire dans la prière, dites à voix haute: «Soubhànallàh!» Nul, en effet,
               n'entend «Soubhànallàh» sans se retourner». Et toi, Abou Bakr, qu'est-ce qui t'a empêché de continuer à diriger la prière
               quand je t'ai fait signe de le faire?» Abou Bakr dit: «II ne convenait pas au fils d'Abou Qouhàfa (lui-même) de présider à la

               prière devant le Messager de Dieu   ». (Unanimement reconnu authentique)

               Commentaire
               Quand on est en prière on n'a pas le droit de parler. Cependant, quand l'Imam se trompe, les orants doivent le lui signaler en disant
               «Soubhànallàh». Les femmes, par contre, dont la voix fait partie des choses à voiler, se contentent de taper des mains. C'est pourquoi, dans
               les mœurs islamiques, il ne convient en aucun cas aux hommes d'applaudir car c'est le propre des femmes.

























































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