Page 80 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin
264. Selon lui encore, le Messager de Dieu a dit: «Le miséreux n'est pas celui qui s'en va quand on lui donne une datte
ou deux, une bouchée ou deux. Le vrai miséreux est celui qui ne se rabaisse pas à la mendicité». (Unanimement reconnu
authentique) Dans une autre version des deux recueils authentifiés (de Moslem et d'Al Boukhâri): «Le miséreux n'est pas
celui qui fait le tour de la ville à mendier et que les gens font partir avec une ou deux bouchées, une ou deux dattes. Mais le
miséreux est celui qui n'a rien pour répondre à ses besoins, mais qui cache si bien sa pauvreté que personne ne la remarque
pour lui faire quelqu'aumône et qui ne va pas tendre la main aux gens»
Commentaire
La mendicité est une plaie hideuse et bien visible dans les pays soi-disant musulmans. Cela provient du mauvais emploi de l'argent du Zakât
que mangent les riches oisifs au lieu de le donner aux pauvres. Cela provient aussi de la paresse de certains qui préfèrent la mendicité au
travail. Plusieurs de ces mendiants professionnels laissent en mourant des sommes inimaginables cousues dans leurs haillons. Or, si l'Islam
permet aux vrais nécessiteux de demander l'aide de leurs prochains, une fois qu'ils ont de quoi satisfaire leurs besoins réels, ils n'ont plus le
droit de mendier. Un Hadith bien connu, pariant de ces mendiants professionnels, dit que «le mendiant viendra le jour de la résurrection sans
le moindre morceau de chair à son visage».
265. Toujours selon lui, le Prophète a dit: «Celui qui entretient par son travail la veuve et l'orphelin est comme le
combattant au service de Dieu». Je crois même qu'il a ajouté: «...Comme celui qui passe toute sa nuit à prier et comme celui
qui jeûne toute l'année sans rupture». (Unanimement reconnu authentique)
266. Selon lui toujours, le Prophète a dit: «Le pire des mangers est celui du festin dont on chasse ceux qui viennent en
profiter et auquel on invite celui qui refuse d'y venir, celui qui ne répond pas à l'invitation (de son frère) à effectivement
désobéi à Dieu et à Son Messager». (Rapporté par Moslem)
Dans une autre version des deux recueils authentifiés et selon Abou Hourayra: «Le pire des mangers est celui du festin auquel
on invite les riches à l'exception des pauvres».
Commentaire
Beaucoup de gens parlent de démocratie, d'égalité et de fraternité. Mais seul l'Islam met en pratique ces principes d'humanité. Tout le monde
mange au même plateau (après s'être soigneusement lavé les mains). Tous sont assis par terre et le riche côtoie le pauvre sans aucune
distinction. Voilà de quoi implanter dans les cœurs les vrais sentiments fraternels et de quoi les purifier de tout égoïsme et de tout orgueil.
267. Selon Anas (das), le Prophète a dit: «Celui qui a entretenu deux filles jusqu'à leur puberté, nous sommes, moi et
lui, quand il viendra au jour de la résurrection, comme ces deux doigts (l'index et le majeur)». (Rapporté par Moslem)
268. 'Âisha (das) a dit: «J'étais chez moi quand une femme entra mendier avec ses deux filles. Elle ne trouva chez moi qu'une
seule datte que je lui donnai. Elle la partagea entre ses deux filles sans en manger elle-même. Puis elle se leva et partit. A ce
moment entra le Prophète . Je l'en informai et il dit: «Celui que Dieu a éprouvé par quelques unes de ces filles et qui
les a bien traitées, elles seront pour lui un bouclier contre le feu de l'Enfer». (Unanimement reconnu authentique)
269. 'Âisha (das) a dit: «Une pauvre femme vint me trouver portant ses deux petites filles. Je lui servis à manger trois dattes.
Elle en donna une à chacune d'elles et porta la troisième à sa bouche pour la manger. Mais ces filles lui demandèrent encore à
manger et elle partagea la datte qu'elle voulait manger elle-même. Son agissement me plut. J'en parlai plus tard au Messager
de Dieu qui dit: «A cause de cette datte Dieu rendit obligatoire son entrée au Paradis (ou l'affranchit du feu de
l'Enfer)». (Rapporté par Moslem)
270. Selon Khouweyied Al Khouzà'i (das), le Prophète a dit: «Seigneur Dieu! Je punis sévèrement celui qui transgresse
le droit de l'orphelin et de la femme». (Rapporté par Annasà'i)
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