Page 90 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin

               brutalement». Il lui dit: «Si tu es vraiment tel que tu viens de dire, c'est comme si tu leur faisais avaler sans eau de la cendre
               brûlante. Tu ne cesseras pas de trouver en Dieu un soutien contre eux tant que tu te conduiras ainsi».



               319. Selon Anas (das), le Messager de Dieu    a dit: «Celui qui aimerait bien qu'on élargisse sa subsistance et qu'on
               retarde l'échéance de sa mort, qu'il se montre bon avec ses proches!» (Unanimement reconnu authentique)

               320. Selon lui encore, Abou Talha était parmi les Ansàrs le plus gros propriétaire de palmiers. Sa palmeraie qui lui était la

               plus chère s'appelait «Bayruhà». Elle faisait face à la mosquée et le Messager de Dieu    y entrait souvent pour y boire une
               eau suave. Quand descendit ce verset: «Jamais vous n'atteindrez la bienfaisance jusqu'à ce que vous dépensiez de ce que vous

               aimez». Abou Talha se leva et se dirigea vers le Messager de Dieu   . Il lui dit: «O Messager de Dieu! Dieu, béni par Lui-
               même et exalté, dit: «Jamais vous n'atteindrez la bienfaisance jusqu'à ce que vous dépensiez de ce que vous aimez». Or,
               detous mes biens, c'est «Bayruhâ qui m'est la plus chère. C'est désormais une offrande à Dieu dont j'espère la récompense
               dans ce monde et dans l'autre auprès de Dieu exalté. Place-la donc, ô Messager de Dieu! dans l'endroit que Dieu te fait voir!»

               Le Messager de Dieu    lui dit alors: «Bravo! Bravo! Voilà donc un placement gagnant! J'ai bien entendu ce que tu viens
               de dire et je suis d'avis que tu la partages entre tes proches parents». Abou Talha dit: «C'est ce que je vais faire, ô Messager de
               Dieu!» et il la repartit entre ses proches et ses cousins. (Unanimement reconnu authentique)


               321. Selon 'Abdullâh Ibn 'Amr  Ibn Al 'As (das), un homme vint au Messager de Dieu    et lui dit: «Je te fais acte
               d'allégeance en m'engageant à l'exil (à Médine) et à la guerre sainte dans l'espoir d'un salaire de Dieu exalté». Il lui dit: «As-tu
               l'un de tes deux parents encore en vie?» Il dit: «Oui, les deux même». II dit: «Retourne auprès de tes parents et tiens-leur
               bonne compagnie!» (Unanimement reconnu authentique)



               322. Selon lui encore, le Prophète    a dit: «Celui qui respecte les liens de la parenté n'est pas celui qui rend le bien par le
               bien mais c'est celui qui continue à respecter ces liens quand même ses proches les rompent». (Rapporté par Al Boukhâri)



               323. Selon 'Àisha (das), le Messager de Dieu    a dit: «Les liens de parenté s'accrochent au Trône de Dieu en disant:
               «Celui qui nous respecte, que Dieu reste lié à lui! Et celui qui nous rompt, que Dieu rompe avec lui!». (Unanimement
               reconnu authentique)


               324. On rapporte au sujet de la mère des Croyants, Meymouna Bent Al Hâreth (das), qu'elle affranchit une fois une esclave

               sans en demander la permission au Prophète   . Quand vint son jour où il se consacrait à elle, elle lui dit:
               «As-tu remarqué, ô Messager de Dieu! que j'ai affranchi mon esclave?» Il dit: «est-ce que tu l'as vraiment fait?» Elle dit:
               «Oui». Il dit: «Si tu l'avais donnée à tes oncles maternels ton salaire en aurait été plus grand». (Unanimement reconnu
               authentique)



               325. Asrnà' (das), fille de Abou Bakr, le très véridique, (das) a dit: «Du temps du Messager de Dieu,   , ma mère vint me
               rendre visite alors qu'elle était encore idolâtre. J'ai été prendre conseil à son sujet auprès du Messager de Dieu   . Je lui
               dis: «Ma mère est venue me demander quelque chose. Dois-je lui faire du bien?» Il dit: «Oui, sois bonne avec ta mère!»
               (Unanimement reconnu authentique)


               326. Selon Zaynab Aththaqafîa (das), la femme de 'Abdullàh Ibn Mas'ùd (das), le Messager de Dieu    a dit: «O femmes!
               Faites l'aumône même en prélevant de vos bijoux!» Elle dit: «Je retournai auprès de 'Abdullàh Ibn Mas'ùd je lui dis: «Tu es un

               homme peu riche et le Messager de Dieu    nous a ordonné de faire l'aumône. Va lui demander si mon aumône reste
               valable si je te la donne à toi et à tes enfants sinon je la donne à d'autres que vous». 'Abdullàh dit: «Va plutôt toi-même le lui
               demander!» Je partis donc et voilà qu'une femme des Ansàrs était devant la porte du Messager de Dieu venant lui poser la



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