Page 94 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin

               42  Le mérite qu'on a à être gentil avec les amis du père, de la mère, des
                      proches et de l'épouse et avec tous ceux qu'on recommande de traiter
                      avec générosité




               341. Selon Ibn 'Omar (das), le Prophète    a dit: «La meilleure façon d'honorer les liens de parenté est de faire du bien
               avec les anciens amis de son père».

               342. 'Abdullàh Ibn Dinar rapporte que 'Abdullàh Ibn 'Omar (das) raconte qu'un bédouin le rencontra sur sa route vers la
               Mecque. 'Abdullàh Ibn 'Omar le salua, le fit monter sur un âne qu'il montait lui-même et lui donna un turban qu'il avait sur la
               tête. Ibn Dinar dit: «Nous lui dîmes: «Puisse Dieu te corriger  tes fautes! Tu as affaire aux Bédouins et les Bédouins se
               contentent de peu de chose». (Sous-entendu pourquoi lui donner tout cela?) 'Abdullàh Ibn 'Omar dit: «Le père de cet homme

               était l'ami de 'Omar Ibn Al Khattàb (das) et j'ai entendu le Messager de Dieu    dire: «La meilleure façon d'honorer les
               liens de parenté est de faire du bien avec les anciens amis de son père».

               Dans une autre version que rapporte Ibn Dinar à partir du récit de 'Abdullàh Ibn 'Omar «Quand Ibn 'Omar sortait pour la
               Mecque, il avait un âne qu'il montait quand il était fatigué de la selle du chameau. Il avait aussi un turban qu'il enroulait
               autour de sa tête. Un jour qu'il était sur cet âne, voilà que passa un Bédouin. Il lui dit: «N'es-tu pas un tel fils d'un tel?» Il lui
               dit: «Si». Il lui donna l'âne et lui dit: «Monte sur cet âne!». Il lui donna ensuite son turban et lui dit: «Enroule-le autour de ta
               tête!». Certains de ses compagnons lui dirent: «Que Dieu te pardonne! Tu viens de donner à ce Bédouin un âne qui te

               reposait de ta monture et un turban que tu enroulais autour de ta tête». Il dit: «J'ai entendu le Messager de Dieu    dire:
               «La meilleure façon d'honorer les liens de parenté est de faire du bien avec
               les anciens amis de son père après sa mort». Or son père était l'ami de 'Omar (das). (Toutes ces versions sont rapportées par
               Moslem)

               343. Màlek Ibn Rabi'a Asà^di (das) a dit: «Alors que nous étions assis auprès du Messager de Dieu   , voilà que lui vint un
               homme de la tribu des Bani Salma qui lui dit: «O Messager de Dieu! Reste-t-il pour moi une occasion de faire du bien à mes
               parents maintenant qu'ils sont morts?» Il dit: «Oui. Tu pries Dieu de les bénir et de les absoudre et tu tiens après eux leurs
               promesses. Tu respectes les liens de parenté  dont ils sont la cause et  tu honores leurs anciens amis». (Rapporté par
               Abouddardâ')


               344. 'Âisha (das) a dit: «Je n'ai jamais éprouvé de jalousie vis-à-vis des épouses du Prophète    comme j'en ai éprouvée
               vis-à-vis de Khadija (das) alors que je ne l'avais jamais vue. Il ne cessait en effet de parler d'elle. Quand il égorgeait un agneau,
               il lui arrivait de le couper en morceaux pour les envoyer aux anciennes amies de Khadija. Il m'est peut-être arrivé de lui dire:
               «On dirait qu'il n'existe au monde d'autres femmes que Khadija!» Il disait: «Elle était ceci, elle était cela et c'est d'elle que j'ai
               eu des enfants».
               Commentaire

               Le Prophète    qui a réuni jusqu'à neuf co-épouses n'a eu d'enfants que de Khadija (das) qui lui donna un garçon qui mourut en bas âge
               ('Abdullah Attaher) et quatre filles (Fatima, Roqaya, Zaynab et Om Kalthùm). C'est de sa fille Fatima (DAS), épouse de l'Imam 'Ali (DAS),
               que se fera sa descendance représentant la caste noble de l'Islam (Al Ashrâf).

               Plus tard sa femme Marie la copte (das) lui donnera un autre garçon (Ibrahim) qui mourra aussi dans les premiers mois de sa vie.

               Khadija a en outre le grand mérite d'être le premier être humain à croire en la mission de Mohammad    et d'avoir dépensé toute son
               immense fortune au service de l'Islam.

               345. Anas Ibn Màlek (das) a dit: «Je suis sorti en voyage avec Jarir Al Bajalli (das). Il se comportait avec moi comme un

               serviteur. Je lui dis: «N'en fais rien!». Il dit: «J'ai vu les Ansàrs se comporter ainsi avec le Messager de Dieu    et, devant
               cette grande chose, je me suis juré de ne jamais plus accompagner l'un d'eux sans être son serviteur». (Unanimement reconnu
               authentique)




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