Page 50 - SAHIH AL BUKHARI PARTIE 4
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625. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de
Dieu sur lui) a dit : L'imam a été institué pour être suivi. Imitez donc de près ses actes : s'il
prononce le takbîr, prononcez-le; s'il dit : "Dieu écoute celui qui Le loue", dites : "Dieu, notre
Seigneur! A Toi appartient la louange"; s'il se prosterne, prosternez-vous; et s'il prie assis,
priez tous assis.
Substitution de l'imam le cas échéant. Derrière l'imam qui, étant malade, fait la prière
assis, le fidèle se tient debout s'il le peut et abrogation de s'asseoir en ce cas
629. Le récit de 'Aïcha (raa) : 'Ubayd-Dieu Ibn 'Utba a dit : J'entrai chez 'Aïcha et lui dis : "Ne
voudrais-tu pas me parler de la maladie de l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur
lui)?"
- "Si!", répondit-elle. Elle commença alors en ces termes : "L'état du Prophète (paix et
bénédiction de Dieu sur lui) s'était aggravé sous l'effet de la maladie. Or, il demanda si les
fidèles avaient fait la prière.
- "Non, lui répondîmes-nous, ils t'attendent, ô Envoyé de Dieu".
- "Qu'on mette de l'eau dans le bassin", dit-il. Nous en mîmes; il se lava et voulut ensuite se
lever, mais il tomba évanoui. Revenu à lui, il demanda de nouveau si les fidèles avaient fait la
prière.
- "Non, lui répondîmes-nous, ils t'attendent ô Envoyé de Dieu". Il nous ordonna de lui mettre
de l'eau dans le bassin; se lava, essaya de se lever; mais retomba évanoui. Ayant ensuite repris
ses sens, il demanda encore : "Les fidèles ont-ils fait la prière?".
- "Non, répliquâmes-nous, pas encore, ils sont toujours dans ton attente". Il ordonna de mettre
de l'eau dans le bassin; se lava, essaya de se lever et encore une fois tomba en syncope. Une
fois revenu à lui, il dit : "Les fidèles ont-ils fait la prière?".
- "Non, répondîmes-nous, ils t'attendent, ô Envoyé de Dieu!". Réunis dans la mosquée, les
fidèles attendaient l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) pour faire la prière
de 'ichâ' (du soir)". Alors, le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) envoya chercher
Abou Bakr pour présider la prière. Le messager alla trouver celui-ci et lui dit : "L'Envoyé de
Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) t'enjoint de présider la prière des fidèles". Abou
Bakr, qui était tendre du coeur, s'adressa alors à 'Omar en lui disant : "Préside toi-même la
prière".
- "Non, reprit 'Omar, toi tu en as plus de droit". Abou Bakr présida donc la prière durant ces
jours. Puis, l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui), sentant un jour une légère
amélioration, sortit de chez lui, appuyé sur deux personnes dont Al-'Abbâs et se rendit à la
prière de zhuhr (de midi) que Abou Bakr présidait. A la vue du Prophète, Abou Bakr voulut
reculer, mais, d'un geste, le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) l'enjoignit de ne pas
bouger et, s'adressant aux deux personnes qui le soutenaient, il dit : "Faites-moi asseoir à côté
de Abou Bakr". On déféra à cet ordre : Abou Bakr, étant debout, suivit la prière du Prophète
et les fidèles suivirent celle de Abou Bakr. Durant ce temps, le Prophète (paix et bénédiction
de Dieu sur lui) demeura assis.
636. D'après Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée), Abou Bakr dirigeait la prière des fidèles
durant la maladie qui avait emporté l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Un
lundi, pendant qu'ils étaient rangés pour la prière, l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de
Dieu sur lui) souleva le rideau de la chambre et se mit à les regarder. Il se tenait debout, son
visage ressemblait à un papier de parchemin et il souriait. Nous fûmes si émus de la joie de le
revoir. Quant à Abou Bakr, il se mit à reculer pour gagner sa place parmi la rangée des
fidèles, pensant que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) allait venir diriger lui-
même la prière. Mais, d'un geste, le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) nous fit
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