Page 7 - Recommandations Comité Scientifique CIFPB draft confidentiel
P. 7
système bancaire marocain les dispositions réglementaires et prudentielles reflétant ces
évolutions.
La banque marocaine est ainsi soumise aux mêmes contraintes réglementaires et connaît les
mêmes évolutions que ses consœurs européennes. Le quotidien du banquier est désormais
déterminé par les normes prudentielles internationales, les arbitrages clients induits par la
problématique bâloise d’allocation et de consommation des fonds propres, le renforcement
4
5
de la conformité et du devoir de vigilance. C’est un quotidien désormais peuplé de LAB , CFT ,
8
6
7
UTRF , LPC , KYC, KYT, KYP ,...
Cette ouverture sur l’économie mondiale constitue notamment l’opportunité pour les
banques marocaines de développer des stratégies et des modèles économiques ouverts à
l’international.
d. Evolution des modèles bancaires
Ces évolutions ont pour corollaire l’industrialisation du secteur bancaire marocain et sa
modélisation. La banque marocaine se modélise en termes de distribution (banque digitale)
9
et de gestion des risques (ALM , gestion des risques opérationnels), mais aussi en termes de
vocation avec l’arrivée de la finance alternative et de la banque participative. Elle intègre les
évolutions technologiques les plus avancées (Big data).
e. Ressources humaines
Par ailleurs, les enjeux de recrutement et de développement des ressources humaines sont
marqués par les problématiques d’intersection générationnelle. Ils sont aussi déterminés par
la présence internationale des banques marocaines qui continuent à progresser en Afrique
sub-saharienne alors que leurs ressources humaines sont souvent peu préparées à
accompagner ces déploiements (particularités régionales, économies locales, enjeux de
l’expatriation, techniques de pénétration des réseaux d’influence locaux…).
Les académies internes des banques ont en effet tendance à former surtout sur les process
internes et les produits au détriment de l’environnement général et du contexte dans lequel
le métier est exercé. Les besoins de formation des ressources humaines locales des pays
accueillants sont très souvent des besoins de base.
f. Formation
Tous ces facteurs induisent une évolution des métiers de banque et de leurs conditions
d’exercice et nécessitent une réflexion de fond et de forme sur les besoins de formation
bancaire.
4
LAB : lutte anti-blanchiment. Loi contre le blanchiment de capitaux N° 43-05 BO du 7 avril 2007et la loi la complétant N° 13-10 BO du 24
janvier 2011.
5
CFT : Lutte contre le financement du terrorisme.
6
UTRF : Unité de Traitement du Renseignement Financier. http://www.utrf.gov.ma.
7
LPC : Loi pour la protection du consommateur. Loi N° 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur.
8
KYT/KYT/KYP : know your customer / know your trade, know your product. Au cœur des dispositifs de lutte contre le blanchiment et le
financement du terrorisme, ils permettent de déterminer des profils de risques et de comportements normaux et donc de détecter et
déclarer les opérations atypiques.
9
ALM : Asset-Liabilities Management. Gestion Actif-Passif. http://www.prmia.org.