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système  bancaire  marocain  les  dispositions  réglementaires  et  prudentielles  reflétant  ces
               évolutions.

               La banque marocaine est ainsi soumise aux mêmes contraintes réglementaires et connaît les
               mêmes évolutions que ses consœurs européennes. Le quotidien du banquier est désormais
               déterminé par les normes prudentielles internationales, les arbitrages clients induits par la
               problématique bâloise d’allocation et de consommation des fonds propres, le renforcement
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               de la conformité et du devoir de vigilance. C’est un quotidien désormais peuplé de LAB , CFT ,
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               UTRF , LPC , KYC, KYT, KYP ,...
               Cette  ouverture  sur  l’économie  mondiale  constitue  notamment  l’opportunité  pour  les
               banques  marocaines  de  développer  des  stratégies  et  des  modèles  économiques  ouverts  à
               l’international.
                     d.  Evolution des modèles bancaires


               Ces  évolutions  ont  pour  corollaire  l’industrialisation  du  secteur  bancaire  marocain  et  sa
               modélisation. La banque marocaine se modélise en termes de distribution (banque digitale)
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               et de gestion des risques (ALM , gestion des risques opérationnels), mais aussi en termes de
               vocation avec l’arrivée de la finance alternative et de la banque participative. Elle intègre les
               évolutions technologiques les plus avancées (Big data).

                     e.  Ressources humaines


               Par ailleurs, les enjeux de recrutement et de développement des ressources humaines sont
               marqués par les problématiques d’intersection générationnelle. Ils sont aussi déterminés par
               la présence internationale des banques marocaines qui continuent à progresser en Afrique
               sub-saharienne  alors  que  leurs  ressources  humaines  sont  souvent  peu  préparées  à
               accompagner  ces  déploiements  (particularités  régionales,  économies  locales,  enjeux  de
               l’expatriation, techniques de pénétration des réseaux d’influence locaux…).
               Les académies internes des banques ont en effet tendance à former surtout sur les process
               internes et les produits au détriment de l’environnement général et du contexte dans lequel
               le  métier  est  exercé.  Les  besoins  de  formation  des  ressources  humaines  locales  des  pays
               accueillants sont très souvent des besoins de base.

                     f.  Formation


               Tous  ces  facteurs  induisent  une  évolution  des  métiers  de  banque  et  de  leurs  conditions
               d’exercice  et  nécessitent  une  réflexion  de  fond  et  de  forme  sur  les  besoins  de  formation
               bancaire.






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                 LAB : lutte anti-blanchiment. Loi contre le blanchiment de capitaux N° 43-05 BO du 7 avril 2007et la loi la complétant N° 13-10 BO du 24
               janvier 2011.
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                 CFT : Lutte contre le financement du terrorisme.
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                 UTRF : Unité de Traitement du Renseignement Financier. http://www.utrf.gov.ma.
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                 LPC : Loi pour la protection du consommateur. Loi N° 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur.
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                 KYT/KYT/KYP : know your customer / know your trade, know your product. Au cœur des dispositifs de lutte contre le blanchiment et le
               financement du terrorisme, ils permettent de déterminer des profils de risques et de comportements normaux et donc de détecter et
               déclarer les opérations atypiques.
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                 ALM : Asset-Liabilities Management. Gestion Actif-Passif. http://www.prmia.org.
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