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Analyse financière
c. Etat A3 : Etat des changements de méthode
Parmi les 7 principes de base du CGNC figure celui de la permanence des méthodes. Toute société
doit appliquer les mêmes méthodes d’évaluation d’un exercice à un autre. Si pour des raisons
particulières, et qui doivent être dûment justifiées, la société change de méthode, elle à l’obligation
de le signaler dans l’ETIC en argumentant les raisons inhérentes à ce changement. Dans la pratique,
les sociétés gardent les mêmes méthodes de comptabilisation. Cependant il faut bien dissocier
changement de méthodes d’évaluation et changement de politique commerciale ou autres. Seuls les
premiers sont à signaler dans l’ETIC alors que les seconds rentrent dans le cadre de l’activité ordinaire
de l’entreprise.
3.3 Les informations complémentaires au bilan et au compte de produits et charges
Ces informations quantitatives sont dégagées directement à partir du bilan et du compte de produits
et charges. Elles sont destinées à commenter les valeurs de fin d’exercice afin de mieux les interpréter
et à les analyser. Ce procédé innovant découle implicitement de l’objectif assigné au CGNC : fournir
aux comptables et aux partenaires des sociétés des outils d’analyse financière et de compréhension
aisée de leurs données financières. Désormais, tous les comptes génériques trouveront leur
explication dans l’ETIC.
Ces informations complémentaires sont en effet déclinées dans les états ci-après.
Etat B1 : détail des non valeurs
Ces non valeurs correspondent à des dépenses engagées généralement lors du démarrage de
l’activité de l’entreprise (frais préliminaires, charges à répartir sur plusieurs exercices) ou encore à
l’occasion d’un emprunt obligataire (primes de remboursement des obligations c'est-à-dire la
différence entre le montant futur à rembourser en principal et le montant versé par le prêteur).
Etat B2 : tableau des immobilisations autres que financières
Ce tableau d’une importance particulière pour l’entreprise retrace les mouvements relatifs aux biens
immobilisés intervenus au cours de l’exercice et dont uniquement le solde net est porté à l’actif du
bilan dans la rubrique « valeurs immobilisées ».
A rappeler que les mouvements des comptes immobilisations d’une société traduisent sur le plan
comptable ses stratégies d’investissement et donc ses projets de développement, d’où l’intérêt
grandissant d’une bonne compréhension de l’ETIC.
Ce tableau met en exergue l’intégralité des opérations d’investissement de l’entreprise ainsi que de
cession de biens immobilisés intervenus au cours de l’exercice et que le bilan synthétise dans les
rubriques appropriées. On constatera donc d’après cet état que :
- les montants des immobilisations figurant dans l’actif du bilan en brut correspondent aux
montants de la dernière colonne de l’état B2 qui sont déterminés après les opérations
d’acquisitions et de cessions explicitées dans ledit état.
A titre d’illustration : on remarque que cette société disposait au début de l’exercice de matériel de
transport d’une valeur égale à 1.500 dont elle a cédé une partie pour 700. Le solde de fin d’exercice
est donc de 800. Ainsi, à la lecture du bilan sans l’ETIC on ne dispose d’aucune information sur cette
opération de cession.
- D’un point de vue analyse financière, cet état nous livre une information précieuse, à savoir la
cession d’un bien immobilisé qui intervient généralement suite à des problèmes de trésorerie
ou de réajustement du matériel de production à l’activité de l’entreprise.
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