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Environnement bancaire et monétaire                                   Diplôme des Métiers de Banque

           Ces évolutions ont porté la part des créances sur la clientèle et celle du portefeuille-titres à 58,6%
           et  21,6%  respectivement,  contre  59,8%  et  20,5%  une  année  auparavant.  Les  créances  sur  les
           établissements de crédit et assimilés ont vu leur part se maintenir à 14,2%.

                      La concurrence avec les sociétés de financement

           Les sociétés de financement interviennent dans les activités pour lesquelles elles sont agréées et
           proposent leurs produits à toutes cibles de clientèle, qu’elle soit bancarisée ou pas.
           Afin de maîtriser les volumes de contentieux, elles s’adressent à une clientèle diversifiée allant des
           clients  à  risque  aux  clients  ne  présentant  pas  de  risque  majeur  d’impayés,  cible  privilégiée  des
           banques.

           Les  banques  sont  donc  concurrencées  directement  par  les  sociétés  de  financement.  Lorsqu’une
           société de financement parvient à placer un produit en faveur du client d’une banque, celle-ci se
           retrouve  dans  la  situation  où  elle  doit  régler  en  faveur  de  la  société  de  financement  par
           prélèvement sur le compte de son propre client les amortissements du crédit accordé.
           Bénéficiant  de  structures  légères  et  d’une  organisation  spécialisée,  les  sociétés  de  financement
           proposent des délais de traitement et de réponse plus rapides et des critères d’octroi de crédit plus
           souples que les banques. Leur gamme de produits n’est pas très étendue, mais leur spécialisation
           leur confère un avantage réel sur les banques en termes de rapidité et de flexibilité.
           Leurs produits sont en général plus chers que ceux des banques (coût élevé des ressources des
           sociétés  de  financement  qui  se  refinancent  auprès  des  banques)  mais  leur  souplesse  et  leur
           flexibilité suffisent souvent à convaincre le client.
           En  outre,  elles  mènent  des  campagnes  de  communication  et  de  promotion  agressives,
           extrêmement  ciblées  et  attrayantes.  Elles  sont  souvent  présentes  sur  les  lieux  de  vente
           (hypermarchés, partenariat avec les distributeurs de véhicules automobiles, …) et proposent ainsi
           leurs services directement à une clientèle potentielle (simulations de crédit sur place, achat d’un
           produit financement compris).
           Cette concurrence a eu des effets bénéfiques pour le consommateur final qui dispose ainsi d’une
           offre de plus en plus diversifiée et de moins en moins chère pour un même type de produit.
           Cette concurrence a amené la plupart des banques à créer leurs propres sociétés de financement
           sous forme de filiales.
           Les  sociétés  de  financement  ne  sont  pas  habilitées  à  recevoir  des  fonds  du  public  d’un  terme
           inférieur à deux ans. Par souci de clarté, on s’intéresse dans la suite aux sociétés de financement en
           concurrence directe avec la banque. On peut classer ces sociétés par rapport aux principaux types
           d’activité qu’elles exercent à savoir :
             •  Les sociétés de crédit-bail mobilier et immobilier,
             •  Les sociétés de crédit à la consommation (automobile, électroménager et autres services),

             •  Les sociétés d’affacturage (factoring).
           Les sociétés de crédit à la consommation

           Le crédit à la consommation sert à financer les achats de biens et services par les particuliers et
           professionnels. Ce secteur est fortement concurrentiel. Il est caractérisé par l’importance des prêts
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           personnels non affectés  et par la baisse en continu du taux effectif global (TEG).


           1  Par opposition au crédit affecté dans lequel la destination de l’argent prêté ne peut pas être modifiée et les fonds ne peuvent donc
           pas servir à autre chose que ce que prévoit l’acte. Souvent le bien concerné est pris en garantie et la durée du prêt est inférieure à la
           durée de vie prévisible du bien.

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