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Environnement Bancaire et Monétaire                                          Brevet Bancaire Métiers

            Le modèle dont la finalité est de servir la volonté des actionnaires par la maximisation de la valeur
            actionnariale.
            Le  modèle  qui  considère  que  l’entreprise  doit  servir  les  intérêts  de  l’ensemble  des  parties
            prenantes  (actionnaires,  salariés,  clients,  fournisseurs,  …)  qui  sont  donc  associées  au  mode  de
            fonctionnement et de contrôle de l’organisation.
            Le mode de gouvernance des banques marocaines est fondé sur une combinaison de ces deux
            modèles. En effet, la plupart des banques sont cotées en bourse et leurs actionnaires de référence
            comme  les  petits  porteurs  recherchent  naturellement  la  maximisation  du  rendement  de  leur
            investissement.  Toutefois,  la  banque  marocaine  est  aussi  une  entreprise  citoyenne,  partie
            prenante dans tous les efforts déployés pour le développement économique et social du pays.
            Dans ce modèle organisationnel, la gouvernance de la banque se joue donc entre deux grands
            pouvoirs qui s’allient ou s’affrontent suivant le moment :
               •  - Le pouvoir de propriété qui est essentiellement un pouvoir de contrôle (Actionnaires),
               •  - Le pouvoir managérial qui est un pouvoir exécutif (Gestionnaires).
            Il existe deux types d’organisation des pouvoirs de gouvernance :

            Le conseil d’administration et la direction générale

            Le conseil d’administration dispose des pouvoirs les plus larges pour la direction de la société. Il
            est  chargé  de  l’élaboration  de  la  stratégie  de  l’entreprise.  Généralement,  le  conseil
            d’administration est effacé et conforte le pouvoir du ou des dirigeants. Souvent, le dirigeant est
            aussi le président du conseil d’administration. Il est donc à la fois juge et partie. Le mouvement
            pour  le  renforcement  de  la  gouvernance  d’entreprise  a  cherché  à  résoudre  cette  passivité  des
            administrateurs par la création d’un nouveau système de gouvernance : le directoire et le conseil
            de surveillance.

            Le directoire et le conseil de surveillance
            Le fonctionnement de ces deux organes repose sur une séparation des pouvoirs.
                •  Le directoire exerce un pouvoir exécutif. Il est composé de 5 membres maximum nommés
                    par le conseil de surveillance pour une durée de deux à six ans et qui a pour rôle d’assurer
                    la gestion de l’entreprise.
                •  Le  conseil  de  surveillance  exerce  un  pouvoir  de  contrôle.  Il  est  composé  de  3  à  18
                    actionnaires  nommés  par  l’assemblée  générale  pour  une  durée de  3  ans.  Il  s’occupe de
                    contrôler le bilan du directoire et d’en donner quittance aux membres.
            La plupart des banques marocaines ont opté pour ce mode de gouvernance.


                   Organisation de la banque

            Au-delà de cette problématique de gouvernance d’entreprise qui a trait à des aspects de partage
            de  pouvoir,  pour  atteindre  ses  objectifs,  la  banque  doit  opter  pour  une  structure
            organisationnelle. Celle-ci est représentée par l’organigramme de la banque.
            L’organigramme  consiste  en  une  représentation  graphique  de  la  structure  de  la  banque.  Cette
            représentation met en évidence les divers organes (organe d’administration, organe de direction,
            directions,  départements,  services,  …)  qui  composent  la  banque  et  les  rapports  hiérarchiques,
            fonctionnels ou de conseil qui les unissent. Par ailleurs, on distingue les organes opérationnels qui
            servent directement l’exploitation de la banque et les organes fonctionnels dits aussi fonctions de
            support qui ont des attributions de soutien ou de contrôle des organes opérationnels.


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