Page 16 - CONFESSIONS
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volonté de dominer, entière, brutale. Il m’a plaquée contre le
miroir, me forçant à me regarder.
— Regarde-toi. Regarde ce que tu deviens entre mes mains.
Mon reflet me montrait une femme que je ne reconnaissais
pas. Bouche entrouverte, yeux embués de plaisir, seins
gonflés de désir, jambes tremblantes. Une femme possédée,
offerte, assoiffée.
Il s’est glissé derrière moi, son torse collé à mon dos. Il me
maintenait d’une main ferme, me guidait, m’imposait son
rythme. Et puis il est entré à nouveau. Brutalement.
Entièrement. Mon cri s’est écrasé contre le miroir, mes
doigts glissaient sur le verre embué.
Il n’y avait plus de lenteur, plus de douceur. Juste cette
cadence sauvage, animale, qui me faisait perdre toute notion
du temps, de la réalité. Il me prenait avec une force
maîtrisée, comme s’il lisait dans mes nerfs, dans mes
pulsations, et qu’il jouait une partition interdite, orgasmique.
Je n’étais plus qu’un cri dans un corps en feu.
Ses doigts ont glissé entre mes cuisses, m’offrant un plaisir
supplémentaire, une onde supplémentaire. Et là, dans cette
tension insoutenable, il m’a murmuré :
— Tu ne jouis que quand je te l’ordonne.
Ma tête s’est renversée en arrière. Mon corps voulait lâcher,
exploser, mais je me suis retenue. Pour lui. Pour ce regard
noir, brûlant, rivé sur le mien dans le miroir.
Et quand il a enfin dit :
— Maintenant.
J’ai crié. Fort. Comme si mon âme toute entière sortait de
moi dans cette jouissance libérée, brûlante, totale.
Il m’a rattrapée avant que je ne m’effondre, m’a gardée
contre lui, et a murmuré, contre mon oreille tremblante :
— Là… maintenant tu es vraiment à moi.
BY MIMI

