Page 109 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
P. 109
INTRODUCTION. 101
t'espérer, c'est une alliance entre ces deux forces
longtemps regardées comme contraires, et cette
alliance on a raison de la désirer: car les deux
grandes puissances de l'Amehumaine ne sont pas
plus opposées l'une al'autre que le sexe de l'homme
n'est opposé à celui de la femme; sans doute elles
sont différentes, mais leurs dispositions contraires
en apparence ne viennent que de leur aptitude à
se rencontrer et a s'unir.
Il ne s'agit donc de rien moins que d'une
solution universelle a tous les problèmes?
Sans doute, puisqu'il s'agit d'expliquer la pierre
philosophale le mouvement perpétuel, le secret
du giand œuvre et la médecine universelle. On
nous taxera de folie comme le divin Paracelse, ou
de charlatanisme comme le grand et infortuné
Agrippa. Si le bûcher d'Urbain Grandier est éteint,
il reste les sourdes proscriptions du silence ou de
lacalomnic. Nous ne tes bravons pas, mais nous y
sommes résigné. Nous n'avons pas cherché par
nous-même la publication de cette œuvre, et nous
croyons que, si le temps est venu de produire la
parole, elle se produira d'elle-même, par nous ou
par d'autres. Nous resterons donc calme, et nous
attendrons.