Page 107 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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INTRODUCTION. 99
tude un vide, à toute grandeur un espace, à toute
animation une négation c'est la réalisation éter-
nelle de l'allégorie du phénix.
Deux savants illustres m'ont déjà précédé dans
la voie où je marche, mais ils y ont passé pour
ainsi dire la nuit et sans lumière. Je veux parler
de Volney et de Dupuis, de Dupuis surtout, dont
l'immense érudition n'a pu produire qu'une œuvre
négative. Il n'a vu dans l'origine de tous les cultes
que l'astronomie, prenant ainsi le Cyclesymbolique
pour te dogme, et le calendrier pour la légende.
Une seule connaissance lui a manqué, celle de la
véritable magie, qui renferme les secrets de la
a
cabale. Dupuis passé dans les antiques sanctuaires
comme le prophète Ezéchiel dans la plaine cou-
verte d'ossements, et il n'a compris que la mort,
faute de savoir le mot qui rassemble la vertu des
quatre vents du ciel, et qui peut faire un peuple
vivant de tout cet immense ossuaire, en criant aux
anciens symboles: Levez-vous! revêtez une nou-
velle forme et marchez!
Ce que personne donc n'a pu ou n'a osé faire
avant nous, le temps est venu où nous aurons l'au-
dace de t'essayer. Nous voulons commeJulien rebâ-
tir le temple, et nous ne croyons pas donner en