Page 165 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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156 DOGME DE LA HAUTE MAGIE
tiques, n'en déplaise aux grandes ombres qui doi-
vent bouder maintenant d'une manière pitoyable
dans les caveauxduPanthéon, pendantque le catho-
licisme, toujours fort de ses pratiques et de son
prestige, chante l'office sur leur tête.
La parole parfaite, celle (lui est adéquate à la
pensée qu'elle exprime, contient toujours virtuel-
lement ou suppose un quaternaire: l'idée et ses
trois formes nécessaires et corrélatives, puis aussi
l'image de la chose exprimée avec les trois ter-
mes du jugement qui la qualifie. Quand je dis:
L'être existe, j'affirme implicitement que le néant
n'existe pas.
Une hauteur, une largeur que la hauteur divise
géométriquement en deux, et une profondeur sépa-
rée de la hauteur par l'intersection de la largeur,
voila le quaternaire naturel composé de deux
lignes qui se croisent. 1) y a aussi dans la nature
quatre mouvements produits par deux forces qui
se soutiennent l'une l'autre par tcur tendance eu
sens contraire. Or la loi qui régit les corps est ana-
logue et proportionnelle à celle qui gouverne les
esprits, et celle qui gouverne les esprits est la
manifestation même du secret de Dieu, c'est-à-dire
du mystère de la création.