Page 231 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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222 DOGME DE LA HAUTE MAGÎE.
anciens; ayant observé que l'équilibre est, en phy-
sique, la loi universelle, et qui résulte de l'opposi-
tion apparente de deux forces, conclurent de l'é-
quilibre physique à l'équilibre métaphysique, et
déclarèrent qu'en Dieu, c'est-à-dire dans la pre-
mière cause vivante et active, on devait reconnaî-
tre deux propriétés nécessaires l'une à l'autre la
stabilité et le mouvement, la nécessité et la liberté,
l'ordre rationnel et l'autonomie volitive, la justice
et l'amour, et par conséquent aussi la sévérité et la
miséricorde et ce sont ces deux attributs que les
cabalistes juifs personnifient en quelque sorte sous
les noms de Géburah et de Chesed.
Au-dessus de Géburah et de Chesed réside la
couronne suprême, le pouvoir équilibrant, principe
du monde ou du royaume équilibré, que nous trou-
vons désigné sous le nom de Malchut dans le ver-
set occulte et cabalistique du Pater dont nous
avons déjà parlé.
MaisGéburah et Chesed, maintenus en équilibre,
en haut par la couronne et en bas par le royaume,
sont deux principes qu'on peut considérer, soit
dans leur abstraction, soit dansleur réalisation. Abs-
traits ou idéalisés, ils prennent lesnoms supérieurs
la
de Chocmah, sagesse, ctdeBtMaA, l'intelligence.