Page 309 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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pas dû souffrir avant de se porter à un épouvan-
table attentat contre son frère? Si Abel avait pu le
comprendre, il en eût été effrayé.
L'antipathie n'est autre chose que le pressenti-
ment d'un envoûtement possible, envoûtement qui
peut être d'amour et de haine, car on voit souvent
l'amour succéder à l'antipathie. La lumière astrale
nous avertit des influences à venir par une action
sur le système nerveux plus ou moins sensible et
ptus ou moins vive. Les sympathies instantanées,
les amours foudroyants, sont des explosions de
lumière astrale motivées aussi exactement et non
moins mathématiquement explicables et démon-
trables que les décharges de fortes batteries é)ec-
triques. On peut voir par là combien de dangers
imprévus menacent te profane qui joue sans cesse
avec le feu sur des poudrières qu'il ne voit pas.
Nous sommes saturés de lumière astrale, et nous
la projetons sans cesse pour lui faire place et en
attirer de nouvelle. Les appareils nerveux destinés
soit à l'attraction; soit à la projection, sont parti-
culièrement les yeux et les mains. La polarité des
mains réside dans le pouce,'et c'est pour cela que,
suivant la tradition magique conservée encore dans
nos campagnes, it faut, lorsqu'on se trouve encom-