Page 311 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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âoa DOGME DE LA HAUTE MAG!Ë.
je ne comprendrai ni la science ni la sagesse.
Paracelse, le plus grand des mages chrétiens,
opposait à l'envoûtement les pratiques d'un envoû-
tement contraire. Il composait des remèdes sym-
pathiques et les appliquait non pas aux membres
souffrants, mais à des représentations de ces mêmes
membres, formées et consacréessuivant le cérémo-
nial magique. Les succès étaient prodigieux, et
jamais aucun médecin n'a approché descures mer-
veilleuses de Paracelse.
Mais Paracelse avait découvert le magnétisme
bien avant Mesmer, et avait pousséjusqu'aux der-
nières conséquences cette lumineuse découverte,
ou plutôt cette initiation à la magie des anciens,
qui, plus que nous, comprenaient le grand agent t
magique et ne faisaient pas de la lumière astrale,
de l'azoth, de la magnésie universelle des sages,
un fluide animal et particulier émanant seulement
de quelques êtres spéciaux.
Dans sa philosophie occulte, Paracelse combat
la magie cérémonielle, dont il n'ignorait certaine-
ment la terrible puissance, mais dont il veut
pas
sans doute décrier les pratiques, a6n de discréditer
la magie noire. Il place latoute-puissance du mage
dans le moines intérieur et occulte. Les plus habiles