Page 32 - Les Kamasutra
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abondant, et  qu’il ne  peut supporter les  chaudes  étreintes  de la
          femme.
            Ceux qui ont un meilleur tempérament sont appelés hommes de
          passion moyenne ; et ceux qui sont pleins de désir, hommes de
          passion intense.
            De même, les femmes sont supposées avoir les trois degrés de
          passion, comme il est spécifié plus haut.
            Enfin, suivant le temps employé, il y a trois catégories d’hommes
          et de femmes, savoir : ceux ou celles qui emploient peu de temps,
          ceux ou celles qui emploient un temps modéré, et ceux ou ce les qui
          emploient   un   long   temps ;   et   de   là   résultent,   comme   dans   les
          combinaisons précédentes, neuf sortes d’unions.
            Mais, sur ce dernier point, les opinions diffèrent au sujet de la
          femme, et il faut le constater.
            Uddalaka dit : “Les femmes n’émettent pas comme les hommes.

            Les hommes assouvissent simplement leur désir, tandis que les
          femmes, dans leur conscience du prurit, ressentent une certaine sorte
          de plaisir qui leur est agréable, mais il leur est impossible de vous
          dire quelle sorte de plaisir elles ressentent. Un fait qui rend ceci
          évident, c’est que, dans le coït, les hommes s’arrêtent d’eux-mêmes
          après les hautes unions sont réputées meilleures que les basses, car,
          dans les premières, il est aisé à l’homme de satisfaire sa passion sans
          faire de mal à la femme, tandis que, dans les secondes, il est difficile
          que la femme soit entièrement satisfaite.
            L’émission, et sont satisfaits, mais qu’il n’en est pas ainsi pour les
          femmes.” Cette opinion, toutefois, se heurte à une objection : c’est
          que   si   l’homme   fait   durer   l’acte   longtemps,   la   femme   l’aime
          davantage, et que s’il le fait trop vite, elle est mécontente de lui. Et
          cette circonstance, disent quelques-uns, prouverait que la femme
          émet aussi.
            Mais cette opinion n’est pas fondée ; car s’il faut un long temps
          pour calmer le désir d’une femme, et que durant ce temps elle
          ressente un grand plaisir, il est tout à fait naturel qu’elle souhaite de
          le voir durer. Et là-dessus il y a un verset dont voici le texte :
            “Par l’union avec les hommes, la lubricité, le désir ou la passion



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